L'Etat est décidé à mettre fin à l'anarchie urbanistique et l'occupation des espaces à risques non identifiés. L'expérience de Ghardaïa, est mise à profit, par gouvernement pour éradiquer ce phénomène afin que les erreurs ne se reproduisent plus. Intervenant lors d'une séance de travail ayant regroupé dimanche, tard dans la soirée, l'ensemble des intervenants dans la prise en charge des sinistrés de Ghardaïa, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a précisé que " cette occupation anarchique de l'espace, notamment l'espace inondable à risque, coûte très cher à la collectivité". D'autant plus que pas moins de 7 135 logements, parmi les 29 052 expertisés par le Contrôle technique de construction (CTC), sont situés dans des zones inondables. A cet effet, le ministre, pour qui cette visite est la deuxième en un mois, a exhorté l'ensemble des intervenants à conjuguer leurs efforts pour être au rendez-vous et permettre à chaque sinistré d'avoir un toit décent avant la fin de l'année, conformément aux décisions du gouvernement. Dans sa précédente visite, le ministre a surtout interdit toute réhabilitation ou reconstruction des maisons fortement endommagés suite aux inondations du 1er octobre et situées dans des zones à risque. Pour les logements fragilisés et classés "orange 4", l'Etat se chargera de la réhabilitation de ces logements qui nécessite une forte technicité en matière de construction afin de les rendre habitables et sans risque. "Pour les habitations classées en rouge, (irrécupérables), leur reconstruction est exclue sur la même place", dira-t-il. D'ailleurs, lors de cette dernière réunion, co-présidée par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, l'accent a été mis sur la consolidation du dispositif mis en place pour la prise en charge des sinistrés et les moyens d'assurer une meilleure visibilité des actions menées par les pouvoirs publics. De son côté, le secrétaire général du ministère de l'intérieur a insisté sur la prise en charge des "vrais" sinistrés, appelant les élus et le mouvement associatif à contribuer à l'opération de recensement et à cerner l'aide à apporter à ces derniers. Rappelant les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics pour le relogement dans les meilleures conditions des sinistrés, les deux responsables ont exhorté les techniciens sur le terrain à entamer les phases de la réhabilitation des logements selon l'expertise du CTC et de mettre en place les 2 650 chalets prévus dans les huit sites aménagés dans les communes sinistrées y compris les infrastructures socio-éducatives et culturelles. Il est à rappeler que le chef du gouvernement a annoncé également la construction de 2 000 logements sociaux et 2 000 logements ruraux dans la wilaya de Ghardaïa.