Le nombre de femmes entrepreneurs en Algérie est passé de 1 292 en 1990 à pas moins de 3 300 en 2007. Une augmentation importante qui témoigne de l'intégration des femmes dans le marché des affaires algérien et pourquoi pas international.Des micro-entrepreneuses algériennes prendront ainsi part au premier salon euro-méditerranéen de la micro-entreprise féminine La manifestation sera organisée à Strasbourg où 55 entrepreneuses algériennes, égyptiennes, libanaises, marocaines, palestiniennes, tunisiennes et turques y participeront.Cet événement est initié et piloté par Batik International, une ONG française de développement, en collaboration avec ses partenaires de la rive sud de la Méditerranée : Bnet Fatma N'Soumer (Algérie), EACD (Egypte), Al Majmoua (Liban), PMDI (Territoires palestiniens), ENDA-Inter-arabe (Tunisie) et Kedev (Turquie). L'ambition essentielle de cet événement est de donner accès à ces femmes à des réseaux plus larges, leur donner la possibilité de tirer profit, à leur niveau, de la mondialisation des échanges et accompagner leur entrée sur le marché européen. Autrement dit, donner un coup d'accélérateur économique à leur micro-entreprise mais aussi à se débarrasser de leur sentiment d'exclusivité pour s'arrimer à l'espace euro-méditerranéen en gestation. Ce salon s'inscrit dans une démarche de commerce équitable fondée sur le dialogue, la transparence et le respect pour offrir de meilleures conditions d'échanges et sécuriser les droits des producteurs. Secteurs d'activités ciblés : couture, broderie, bijouterie, tissage, accessoires, poterie, céramique, cuir, produits agroalimentaires. L'entrepreneuriat féminin implique une qualification, une expérience et un savoir-faire. Ce sont là des facteurs déterminants pour l'émergence d'un entrepreneuriat féminin.Selon une enquête du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), menée sur un échantillon de 85 femmes entrepreneuses, 72% sont issues d'un milieu urbain, 44,7% sont mariées et 42,4% sont célibataires. 81,2% d'entre elles sont diplômées alors que 24,7% ont un niveau d'instruction supérieur.51,8% d'entre elles ont affirmé que l'idée du projet leur est venue de la formation qu'elles ont suivie et l'expérience acquise au cours de leur carrière. 67% affirment ne pas avoir bénéficié des services de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et 98% à ne pas avoir été aidées par l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi).