L'Algérie compte quelque 9 439 femmes chefs d'entreprise qui ont créé 24 458 postes d'emploi, selon les dernières statistiques. Ces chiffres démontrent également une évolution positive de la participation des femmes au développement économique en Algérie. Bien que la législation algérienne en matière de travail ne fasse aucune ségrégation entre les entrepreneurs et travailleurs hommes et femmes, il existe encore des insuffisances à combler. Plus d'un million de femmes sont inscrites au registre du commerce, mais la majorité sont des prête-noms pour des entreprises créées par des hommes. Selon la Banque mondiale, de 1997 à 2004, la main-d'oeuvre féminine a connu une hausse annuelle dépassant les 5% par rapport aux hommes. Elles travaillent surtout dans le secteur de la santé, de la justice et de l'éducation. A ce sujet, le nombre d'entreprises économiques dirigées par des femmes augmente de plus en plus. Rappelons, ainsi, qu'une étude réalisée par la Banque mondiale (BM) a fait état de "l'existence de 9 439 entreprises dirigées par des femmes" en Algérie, ont précisé les femmes entrepreneuses lors d'une conférence organisée sous le thème "le rôle de la femme dans le développement économique". "Ces entreprises ont permis de créer environ 24 458 emplois jusqu'à 2006", selon l'étude, qui précise que le nombre d'entreprises spécialisées dans le domaine des services a progressé de 25% par rapport à celui des entreprises spécialisées dans le domaine agricole qui a reculé ces dernières années. Dans ce contexte, des femmes algériennes entrepreneuses ont affirmé, à ce propos, que le nombre d'entreprises économiques dirigées par des femmes a augmenté de 5,9 % entre 2004 et 2005, des résultats positifs permettant, selon elles, "de réaliser un développement économique durable". Mais, il faut signaler par contre que le nombre de femmes ayant un emploi en Algérie reste faible, soit 15% de la population active selon le rapport 2006 du Centre Nationale économique et social (Cnes) et du Pnud (programme des Nations unies pour le développement). Le nombre de femme chômeuses a atteint 249 000 en 2005, soit 17% du total de la population en chômage. Durant la même période, le taux de chômage féminin a enregistré une régression de 13,9%, contre 12% pour les hommes. Dans la tranche de 20-24 ans, il a atteint 42% pour les femmes. Cela dénote "une évolution des mentalités à l'égard du travail des femmes bien plus qu'une discrimination dans le recrutement des femmes ". Ceci est confirmé par la durée de recherche d'un emploi qui est inférieure chez les femmes par rapport aux hommes.