La troisième réunion du Conseil d'affaires algéro-russe, tenue récemment à Moscou dans le cadre de l'exposition " Arabie-Expo ", a été l'occasion pour M. Sergueï Vinnitchenko, co-président adjoint du côté russe, de revenir sur les débuts de l'amitié et de la coopération entre l'Union soviétique et l'Algérie. " La Révolution du 1er Novembre 1954, ce jour-là, il y a 54 ans, les patriotes algériens ont commencé leur lutte armée pour l'indépendance et la libération de leur pays du colonialisme français. Et c'est à cette époque aussi que remonte le début de l'amitié et de la coopération entre l'Algérie et l'Union soviétique. Aujourd'hui, l'Union soviétique n'est plus, mais la Russie qui lui a succédé maintient toujours des rapports d'amitié étroits avec l'Algérie ", a souligné M. Sergueï Vinnitchenko. Il dit se réjouir que les rapports entre la Russie et l'Algérie, " notre partenaire clé dans le Nord africain, mais aussi dans toute la région méditerranéenne, continuent d'évoluer rapidement". Traditionnellement, la partie algérienne considère la Russie comme l'un des plus importants centres d'influence mondiale, une alternative à l'Occident. Et cela est une signification exceptionnelle dans le contexte du monde multipolaire en train de se former, commente un média russe. " L'Algérie a des approches similaires et solidaires avec la Russie des vecteurs majeurs du développement mondial. Ceci réunit à son tour des conditions propices à un essor harmonieux de la coopération économique et du partenariat entre nos deux pays, surtout ces années-ci ", écrit la même source. Dans le cadre de sa visite officielle, en mars 2006, en Algérie, le président russe, Vladimir Poutine, a signé ave son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, un accord de coopération stratégique entre les deux pays et a défini avec lui les principales sphères de ce partenariat économique, dont l'énergie, les installations hydrauliques, la coopération technique et militaire. Les deux parties ont aussi signé des documents encourageant le partenariat au niveau des milieux d'affaires. Il y a trois ans, à l'initiatives de la Chambre de commerce et d'industrie russe, les deux parties ont fondé, dans le cadre du Conseil d'affaires russo-arabe, la section russo-algérienne. Actuellement, le Conseil regroupe des responsables de 25 grosses sociétés russes, privées comme publiques, ainsi que ceux des compagnies algériennes. " Notre conseil a des acquis, mais aussi des problèmes. Et la volonté commune d'en trouver une solution nous a rassemblé ici à Moscou ", note le représentant russe. Abdelkader Tayeb Ezraimi, adjoint du co-président algérien du conseil, P-DG de la société " SIM ", a de son côté parlé du besoin de porter le partenariat d'affaires entre l'Algérie et la Russie au niveau de son interaction politique.