Au cas où la crise financières persiste, notamment avec la baisse des cours du pétrole, à long terme l'Algérie sera tenue de reconfigurer sa stratégie économique. C'est ce qui a été indiqué par le ministre des Finances. Dans une déclaration en marge de la session tenue, hier, par le Conseil national économique et social consacrée à la présentation et au débat du rapport socioéconomique de la nation pour la période 2005-2007 et la note de conjoncture pour le premier semestre de 2008, M. Karim Djoudi a déclaré que même si l'Algérie n'est pas concernée actuellement par la crise financière mondiale, mais du fait que les cours du pétrole sur les marchés internationaux sont en baisse, il faudrait reconfigurer la stratégie économique d'une manière à pouvoir intégrer ce qui figure sur ces marchés. Le ministre n'a pas manqué de rappeler les différentes mesures prises par le gouvernement qui pourraient permettre de protéger l'économie nationale, notamment le remboursement anticipé de la dette, le refus d'aller vers la création de fonds souverains et enfin le financement interne en dinars des projets d'investissement. Selon le ministre, l'Algérie a pris un certain nombre de décisions qui ont anticipé les pulsions du marché du pétrole. "Nous avons toujours travaillé depuis 2000 sur un prix du baril à 19 dollars et nous avons créé un fonds de régulation pour pouvoir réguler nos ressources et à partir de 2008. La loi de finances pour 2009 a été basé, sur un prix du baril à 37 dollars et la différence est injectée dans le fonds de régulation", dira-t-il. Le ministre rappellera l'objectif du fonds, comme réduire l'endettement, ce qui a été fait, et assurer au budget de l'Etat une visibilité de financement à moyen terme. Selon Karim Djoudi, avoir aujourd'hui 46% des ressources financières au niveau du fonds de régulation permet à l'Algérie, à moyen terme, sur la base d'un baril à 37 dollars, d'avoir une visibilité de financement jusqu'à 2012