Suite aux instructions du chef de l'Etat lors du dernier Conseil des ministres concernant l'achèvement du plan d'action du gouvernement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia présentera aujourd'hui en Conseil des ministres ledit plan, a-t-on appris auprès de sources bien informées. Il est utile de rappeler qu'Ouyahia avait installé le 18 octobre dernier un groupe de travail qui a été chargé de finaliser le projet de plan d'action avant la fin de ce mois, en vue de le présenter au Conseil des ministres avant de le remettre aux deux chambres du Parlement. Selon ces mêmes sources, le plan d'action du gouvernement sera présenté par le Premier ministre à l'Assemblée populaire nationale (APN) dans les 10 jours à venir et avant le 20 de ce mois. D'ailleurs, le bureau de l'Assemblée nationale s'est réuni hier pour fixer la date de la reprise des travaux de la session d'automne qui sera consacrée au plan de travail du gouvernement. A noter que selon la nouvelle Constitution, dans le cas où ce plan de travail est rejeté par la majorité, le Premier ministre sera tenu de présenter sa démission. A ce titre, l'Alliance présidentielle qui détient la majorité dans le Parlement, réunie dimanche dernier, s'est engagée à soutenir ce plan d'action. D'ailleurs, le Premier ministre, qui est également SG du RND, a bien souligné l'importance de ce rendez-vous et du travail qui attend les groupes parlementaires des trois partis de l'Alliance à savoir le FLN, le RND et le MSP. Pour l'instant aucune information n'a été donnée sur le contenu de ce plan d'action, ni si ce plan portera également la déclaration de politique générale du gouvernement surtout qu'on est à moins de 4 mois de la fin du deuxième mandat du président Bouteflika. Dans ce contexte, certains observateurs soulignent que ce plan sera basé sur l'évaluation de la réalisation des différents projets lancés dans le cadre du programme de relance économique pour la période 2005 à 2009. Le gouvernement n'a pas non plus nié les retards dans la mise en œuvre de quelques projets. Retards causés notamment par le fait que la commission des marchés publics est débordée. D'ailleurs, dans ce cadre, M. Ouyahia avait déclaré qu'il y a plus d'une centaine de projets qui attendent d'être examinés. Il faut rappeler, dans ce cadre, que lors du Conseil des ministres tenu bien avant la révision constitutionnelle, le chef de l'Etat est revenu sur la question de la coordination au sein du gouvernement et a donné des instructions relatives à la gestion des deniers publics et l'achèvement des différents chantiers lancés, notamment dans l'habitat et les travaux publics. Par ailleurs, le plan de travail d'Ouyahia prendra sûrement, en considération les conséquences de la crise financière mondiale, notamment dans ses volets relatifs à la récession de l'économie mondiale et la chute des prix du pétrole, même si le discours officiel et de certains économistes affirme que cette crise n'aura pas d'effets sur l'Algérie, et que son budget sera financé durant les 3 années à venir. Cependant, avec la persistance de la crise à long terme, le financement du programme d'investissement public risque d'être menacé et l'Algérie sera tenue de reconfigurer sa stratégie économique sur le moyen terme.