Le souverain jordanien, Abdallah II, a quitté, lundi en fin d'après-midi, Alger après une visite de travail d'une journée en Algérie, à l'invitation du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. La visite du souverain hachémite s'inscrit dans le cadre de la tradition de concertation et de coordination entre les dirigeants des deux pays frères sur la situation dans le monde arabe et les questions d'intérêt commun. Les relations algéro-jordaniennes connaissent, depuis la création de la commission mixte en 1996, une "nouvelle dynamique" qui s'est traduite, notamment, par l'échange de visites des délégations des deux pays et la signature de nombre d'accords dans plusieurs domaines, a affirmé une source diplomatique. Ont pris part à ces entretiens, du côté algérien, le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, M. Abdelaziz Belkhadem, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et le président du Conseil constitutionnel, M. Boualem Bessaieh. Du côté jordanien, ce sont l'émir Ali Ben al-Hussein, l'émir Ghazi Ben Mohamed, le chef de cabinet royal, M. Nasser al-Louzi, le directeur des renseignements généraux, M. Mohamed Ed-Dhahabi, l'ambassadeur de Jordanie en Algérie, M. Zahi Assamadi, le directeur du Centre royal de planification et de développement, M. Mouayed Assamane, le conseiller du roi, Aymane Assafady et le directeur de l'administration des politiques internationales, M. Djaâfar Hassan. La visite du président de la République à Amman en février 2000 a insufflé, rappelle-t-on, "une forte dynamique" aux relations bilatérales, a-t-on relevé de même source. Cependant, en dépit des différents accords signés entre les deux pays, le volume des échanges commerciaux reste "faible". Les exportations jordaniennes vers l'Algérie s'estimaient à 80,6 millions de dollars en 2007, a-t-on indiqué. Ces exportations étaient essentiellement composées de poudre de lait, de carbonate de calcium à usage industriel et d'autres produits chimiques et articles d'habillement, d'outillage mécanique et d'antibiotiques. En contrepartie, l'Algérie a exporté vers la Jordanie l'équivalent de près de 2 millions de dollars de produits de sidérurgie, a ajouté la même source, soulignant que ces données "démontrent clairement" le déséquilibre des échanges commerciaux entre les deux pays. Le secteur de la santé et du médicament constitue l'un des principaux axes de la coopération entre l'Algérie et la Jordanie avec la participation de 9 laboratoires jordaniens de fabrication de médicaments dans des projets en Algérie, dont certains en partenariat avec Saidal et d'autres à titre indépendant, a noté la même source. L'Algérie, rappelle-t-on, a déjà organisé dans la capitale jordanienne une exposition commerciale en janvier 2006 avec la participation de 18 sociétés algériennes des secteurs privé et public sous la conduite du ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub.