A la veille de l'examen et du vote du projet de loi portant révision partielle et limitée de la Constitution, prévu aujourd'hui en séance plénière au Club des Pins, les leaders des partis de l'alliance présidentielle, notamment le FLN, le RND et le MSP ont donné, hier, les dernières instructions pour dire oui à la démarche de président de la République. C'est le cas, également, pour le groupe parlementaire des indépendants et un groupe de députés du FNA, qui a préféré s'opposer à la position de Moussa Touati qui a appelé à l'abstention. Le RCD, de son côté, a exprimé hier encore une fois son refus par rapport à la révision constitutionnel. Le siège de l'Assemblée populaire nationale ( APN) a connu, hier, un mouvement spécial , car la majorité des groupes parlementaire ont décidé de donner un dernier coup de pouce pour confirmer leurs positions. Dans ce cadre, l'instance parlementaire des partis de l'alliance présidentielle a tenu une conférence de presse, lors de laquelle, elle a exprimé son soutien à la démarche du président de la République, en affirmant qu'aujourd'hui "le oui" est quasiment certain pour le projet de révision de la constitution .A ce titre, le président de ladite instance, Miloud Chorfi, a déclaré que l'instance parlementaire des partis de l'alliance présidentielle sera un soutien solide pour le projet de Bouteflika. Ajoutant que les amendements apportés par le chef de l'Etat au texte fondamental de la République ont des significations profondes et ne sont pas seulement des mesures exceptionnelles notamment, la protection des symboles de la Révolution de Novembre 1954, la promotion des droits politiques de la femme et la réorganisation du pouvoir exécutif. De son côté le président du groupe parlementaire du FLN, Layachi Daâdoua, a tenu à souligner que "la vérité est là pour dire que l'alliance présidentielle est en bonne santé". Tout en rappelant la position de son parti sur la révision constitutionnelle qui est une nécessité vu les changements connus par pays et les différentes conventions internationales qu'a signées l'Algérie. Il a également défendu le recours au Parlement pour faire passer le projet de la révision de la Constitution vu que ladite révision est partielle. Pour sa part, le vice-président du groupe parlementaire du MSP , Belkaiem Abdelaziz qui a souligné que cette alliance est pour le changement, rappelant que les institutions de son parti, dont le Medjliss Echourra a donné en majorité le feu vert à la révision constitutionnelle. Interrogé sur la position du RND par rapport à la proposition du FLN concernant la nécessité d'aller vers une révision profonde du texte fondamental de la République qui sera soumis au référendum, M. Chorfi a affirmé que le RND ne voit aucun inconvénient à cette démarche, ajoutant que cette question pourrait être débattue au sommet de l'alliance présidentielle prévu pour les semaines à venir. Pour ce qui est de la légitimité du Parlement issue de 35% de la population , selon M. Daâdoua, cette question n'est pas d'ordre juridique. Interrogé également sur la fonction de premier ministre qui doit démissionner dans le cas où son programme est rejeté par l'Assemblée nationale et portant alors que le programme du président de la République, M.Chorfi a expliqué qu'il s'agit d'un plan de travail et non d'un programme. Par ailleurs, le leader du RCD a animé une conférence de presse au sein de l'APN , lors de laquelle il a affirmé le rejet de son parti du projet de révision de la Constitution tout en expliquant que sa candidature pour les présidentielles est conditionnée par la présence des observateurs étrangers. Il a, en outre, souligné que son parti a suggéré que le vote d'aujourd'hui se fasse par bulletin de vote et non par la levée de la main, une proposition qui a été rejetée. Il faut dire que les 3/4 du Parlement sont acquis, puisque les partis de l'alliance présidentielle confirment leur oui pour la démarche du président Bouteflika.