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L'Assemblée, preuve de désunion
Censée être un lieu de cohésion
Publié dans Liberté le 28 - 11 - 2004

Le FLN et le MSP se rapprochent à l'APN, tandis que le RND fait cavalier seul derrière le gouvernement.
“Nous avons souffert de la projection dans les débats parlementaires sur la loi de finances de la crise des partis politiques (…). La coalition a du mal à comprendre la portée et l'impact du programme du gouvernement.” Intervenant lundi dernier, sur les ondes de la Chaîne III, le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, a résumé en quelques mots le malaise qui a pesé sur l'Assemblée nationale lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2005. Un premier test plutôt mal passé pour l'Alliance présidentielle. L'entité politique, créée pour faire bloc derrière le gouvernement, et par là même la présidence de la République a montré, à l'occasion, ses failles et surtout ses limites. “La déclaration du ministre des Finances n'est pas juste. Nous ne manœuvrons pas contre le gouvernement. Nous n'avons amendé que treize articles sur la centaine que contient son projet. Nous avons ainsi rempli notre mission”, répond Layachi Daadoua, chef de fil des élus FLN. “Pour la première fois, les députés ont réussi à concilier les préoccupations des citoyens et les exigences de l'Etat en faisant valoir leurs prérogatives à introduire des amendements au projet du gouvernement”, renchérit son homologue au MSP, Abdelhak Boumechra. Curieusement, les responsables du FLN et du MSP parlent d'une voix unitaire, semblent faire cause commune.
La veille de la tenue de la séance de vote sur le projet de loi, les présidents des groupes parlementaires des trois partis de l'Alliance présidentielle se sont réunis pour discuter de la position à adopter face aux dispositions litigieuses. Ils sont parvenus à se mettre d'accord sur un seul amendement : la suppression de la TVA de 7% instaurée sur le prix du médicament à l'importation. Le RND a choisi de soutenir les propositions de la commission des finances, approuvées préalablement par les membre du gouvernement. “En toute logique, nous ne pouvions pas entraver l'action du gouvernement”, affirme Miloud Chorfi. Les représentants du MSP et du FLN se sont entendus à faire aboutir sept autres amendements. En somme, ceux qui gênent particulièrement Abdelatif Benachenhou, ce sont “les augmentations décidées par le gouvernement, en vertu de la loi de finances 2005 sont des mesures provocatrices alors que le président de la République a besoin de la paix sociale pour que son programme puisse être appliqué”, se défend Abdelhak Boumechra.
Encore une fois, son collègue du FLN distille le même discours. “Nous avons modifié les dispositions qui entravent la réconciliation nationale”. Les arguments de ses alliés dans l'Alliance présidentielle ne convainquent pas le RND. “Le projet de loi de finances est passé par le Conseil de gouvernement et le Conseil des ministres, donc il y a eu consensus autour de son contenu”, souligne Miloud Chorfi. “Qui vous dit que le président Bouteflika approuve les propositions du ministre des Finances ? Le cas échéant, il aurait donné des instructions au président de l'APN pour gérer comme il convient le vote sur la loi de finances”, rétorque A. Boumechra. À partir de là, les parlementaires du MSP et du FLN font une nette distinction entre le programme du chef de l'Etat, qu'ils disent porter à bout de bras et les actions de l'équipe d'Ahmed Ouyahia. “Les membres du gouvernement ne doivent pas nous reprocher d'apporter des amendements à leurs projets, que nous ne soutiendrons pas systématiquement”, affirme Layachi Daadoua.
La déclaration du président du groupe parlementaire FLN sonne comme un avertissement à Ahmed Ouyahia, dont le parti est, actuellement, maintenu en rade des projets de ses supposés partenaires politiques. “Au niveau de l'APN, le MSP se sent plus proche du FLN, car ce parti jouit d'une grande liberté de manœuvre. Le RND attend toujours des instructions de la direction du parti avant d'agir”, confie franchement M. Boumechra. “La discipline partisane nous astreint à appliquer les orientations de notre direction politique”, reconnaît Miloud Chorfi.
Aussitôt, il contre-attaque en s'interrogeant “sur les motivations réelles des autres membres de l'Alliance présidentielle. Sont-ils pour les réformes ou contre ?” Les dossiers économiques divisent l'Alliance présidentielle. Ceux à connotation politique, comme le code de la famille, aussi. “Des divergence apparaîtront sur de nombreux dossiers, mais il nous faudra trouver un compromis au lieu d'aller à l'affrontement”, admet M. Boumechra, avec un certain euphémisme, puisque jusqu'alors, les partis de l'Alliance présidentielle n'ont accordé leurs violons que durant la furtive période électorale. “Il ne peut y avoir cohésion au sein de l'Alliance tant que le FLN ne règle pas ses problèmes internes et le MSP continue à se chercher”, explique un cadre du RND. En absence d'une direction forte et stable, le groupe parlementaire du FLN agit effectivement en fonction des rapports de force exercés par les différentes tendances du parti.
Le MSP s'ingénue, pour sa part, à profiter de la moindre brèche pour asseoir sa politique d'entrisme. Quant au RND, il suscite quelques jalousies à cause de son hégémonie sur le Conseil de la nation et la présence de son secrétaire général à la tête de l'Exécutif, alors qu'il est carrément minoritaire à l'Assemblée nationale. Une minorité qui ne lui permet pas, par ailleurs, de faire aboutir les projets du gouvernement pour peu que ses partenaires politiques en décident autrement.
S. H.


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