Que ce soit de l'opposition ou de la coalition, les partis ont investi tous les espaces du Parlement pour réitérer leur résolution et rappeler à l'ordre les récalcitrants. Mobilisation totale. La Chambre basse a connu, hier, une journée mouvementée. Conférences de presse, réunions partisanes, tractations, de multiples actions ont été organisées. Les députés des différentes formations se sont mis à l'avant-garde, 24 heures avant le vote des amendements de la Constitution. L'événement d'aujourd'hui n'a laissé personne indifférent. Qu'ils soient de l'opposition ou de la coalition, les partis ont investi tous les espaces du Parlement pour réitérer leur résolution et rappeler à l'ordre les éventuels récalcitrants. Ainsi, les chefs des groupes parlementaires de l'Alliance présidentielle se sont affichés devant les médias pour exprimer leur soutien indéfectible à l'amendement de la loi fondamentale du pays. «Nous renouvelons encore une fois notre attachement à tout ce qui sert les intérêts du pays», a déclaré en préambule le chef du groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi. Très confiant et assuré par le poids de l'Alliance à garantir un bon score, M.Chorfi signe et persiste: «Nous voterons oui et avec force.» Faisant allusion à certains courants de l'opposition, M.Chorfi souligne que l'Alliance ne s'étonne pas de voir quelques voix s'élever pour clamer leur opposition aux amendements. «Ce sont des voix dans un oued», a-t-il affirmé avant d'ajouter: «Nous sommes censés, en tant qu'élus, participer en force.» Le chef du groupe parlementaire du FLN, M.Daâdoua, lui a emboîté le pas. «Il faut qu'il y ait une mobilisation autour de ce projet», a-t-il insisté. Le représentant du FLN se dit convaincu que «la révision passera avec la majorité des voix». De son côté, le représentant du MSP, Abdelaziz Belkaïd, a expliqué que le parti rejoint le FLN et le RND. «Nous sommes alliés pour le renforcement des fondements de l'Etat et du processus démocratique», a-t-il réitéré. Ecartant d'avance toute polémique sur ce point, il précise: «Toutes les instances du MSP soutiennent ces amendements.» «Nous allons voter pour», a-t-il résumé. Les chefs des groupes parlementaires ont voulu, ainsi, exprimer unanimement leur position commune sur la question de la révision de la Constitution. Ces derniers se sont substitués à leurs leaders. Plus de deux semaines après l'annonce de la révision de la loi fondamentale du pays, les trois patrons de l'Alliance ne se sont toujours pas affichés ensemble. Pourquoi? L'Alliance a-t-elle du mal à redémarrer? Pour les conférenciers, cette hypothèse n'est pas fondée. «L'Alliance se porte bien», soutiennent-ils. Pour M.Chorfi, chaque responsable a exprimé sa position à travers son parti. Ce dernier ne voit pas l'utilité d'une position commune du moment que les positions des partis ne sont pas contradictoires. Or, vu que l'Alliance a été créée pour soutenir le programme quinquennal du Président, le trio devait se prononcer d'une seule voix. Concernant le Sommet de l'Alliance, gelé depuis plus de six mois, M.Chorfi affirme que «c'est un problème d'agenda ni plus ni moins». Selon lui, l'Alliance se réunira dans les prochains jours. Les partis de la coalition ont réuni, hier après-midi, leurs parlementaires. Objet: donner les dernières instructions et orientations sur la séance d'aujourd'hui.