Les travaux de la Conférence des ministres africains de l'Environnement sur les changements climatiques pour l'après-2012 ont débuté, hier, en présence d'une quarantaine de ministres africains. A l'ouverture de cette rencontre africaine, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a relevé que l'émergence d'une plate-forme et d'une position communes de l'Afrique permettra au continent de négocier en position de force lors de la Conférence de Copenhague. Les intervenants, qui se sont succédé au podium, ont tous plaidé pour une démarche africaine commune. M. Festus Gontebanye Mogae, envoyé spécial de M. Ban Ki moon, SG de l'ONU, a précisé dans son intervention que "les pays africains doivent intervenir de manière convenable pour s'intégrer à l'accord de Copenhague " de son côté, Mme. Rhoda Peace Tumusiine commaissaire de l'Agriculture et du développement rural de l'Union africaine, a souligné que "les changements climatiques menacent nos objectif de lutter contre la pauvreté en Afrique", "d'ailleurs l'Union africaine et l'Union européenne travaillent sur un projet portant sur la gestion africaine pour un développement durable", a-t-elle ajouté, en précisant que ledit projet est de l'ordre de 21 millions d'euros et ce pour booster les capacités africaines pour faire face à l'impact des changements climatiques. Elle a expliqué que l'Afrique participe très peu dans l'émission de gaz à effet de serre avec un taux de 3% seulement. Le directeur au programme des Nations unies pour l'environnement, M. Kanté Bakary, a plaidé dans son allocution pour le travail en partenariat entre les pays africains qui est la clé pour résoudre le problème. Il a appelé à créer une politique efficace entre les pays africains, basée sur la priorité. A propos de l'Algérie, il a précisé que "le pays n'a plus à démontrer son engagement pour l'environnement et le développement durable". Et de souligner que "l'Afrique peut relever le défi si on lui attribue les moyens nécessaires". Le secrétaire exécutif de la convention cadres des Nations unies sur les changements climatiques a noté que "même si le continent africain est le plus touché par les changements climatiques, il demeure le moins bénéficiaire de moyens". A propos de la conférence de Copenhague qui se tiendra en 2009, ce même responsable prédit, qu'elle "aura de bonnes répercussions, elle devra donner un message fort, cette conférence doit mettre en place des mesures efficaces notamment dans le transfert des technologies". Mme Monique Barbut, présidente du conseil et directrice générale du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), a précisé que "le FEM a, en Afrique, un solide portefeuille de plus de 600 projets recevant 1,8 milliard de dollars à titre de dons et 7,1 milliards de dollars sous forme de cofinancement" Selon elle, le FEM a consacré durant les 15 dernières années, plus de 500 millions de dollars pour des projets sur les changements climatiques en Afrique. Elle a ainsi demandé aux participants de la conférence de "peser leurs décisions de les établir en fonction des enjeux et en prenant compte de la situation économique mondiale et surtout de ne pas laisser d'autres négocier en votre nom", a-t-elle recommandé. Au cours de cette conférence de deux jours, les participants sont appelés à examiner et enrichir la plate-forme d'Alger, l'objectif étant d'adopter une position commune à soumettre au sommet de Pozna'n en Pologne, en décembre 2008, puis à la 15e Conférence mondiale sur les changements climatiques, prévue à Copenhague, au Danemark, en décembre 2009. Cette plate-forme a été élaborée par les points focaux et les négociateurs africains sur les changements climatiques qui s'étaient réunis durant la semaine.