Le Plan national de développement agricole et rural (PNDAR), lancé en 1999 et conçu pour permettre au secteur de mieux s'adapter aux changements climatiques, nécessite "plus de rigueur" dans le suivi de l'ensemble de ses programmes, a estimé mercredi à Alger le directeur du laboratoire de Bioclimatologie à l'Institut national de la recherche agronomique, Mohamed Semiani. "L'Algérie s'est engagée dans ce plan national pour s'adapter aux changements climatiques et évaluer les conséquences des gaz à effet de serre. Ce plan avance dans de bonnes conditions, les politiques sont très claires, seulement il nécessite plus de rigueur dans le suivi de ses programmes", a-t-il indiqué à l'APS en marge des travaux de la Conférence africaine des ministres chargés de l'Environnement sur les changements climatiques. Il a tenu aussi à évoquer la stratégie nationale de développement durable dans laquelle s'insère un certain nombre de programmes liés, entre autres, à la lutte contre la désertification et à la gestion des ressources naturelles. M. Semiani a rappelé que le PNDAR "repose sur la mise en valeur des terres, le reboisement utile et économique ainsi que la protection des zones steppiques", ajoutant qu'il comporte des programmes de reconversion du système des cultures aux conditions du milieu. Parmi ces programmes, M. Semiani a notamment cité celui du renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural, lancé en 2008. Ce programme consiste, essentiellement, en "le recentrage des actions relatives à la préservation et l'exploitation des ressources naturelles", précisant que les résultats obtenus sont "très encourageants". Il a indiqué dans ce contexte que la superficie irriguée, qui était de quelque 350.000 hectares en 2000, est actuellement de 907.000 hectares, ajoutant que plus de 112.000 hectares ont été boisés dans le cadre du programme de plantation forestière, entre 2000 et 2006. Pour sa part, le secrétaire exécutif de la Convention sur la biodiversité, Ahmed Djoghlaf, a estimé que 30% des plantes et des animaux, recensés à l'heure actuelle dans le monde, risquent de disparaître à la fin du siècle en raison des changements climatiques. S'exprimant en marge de la Conférence africaine des ministres de l'Environnement sur les changements climatiques pour l'après-2012, M. Djoghlaf a fait remarquer, à ce propos, qu'au-delà de l'aspect technologique, financier et énergétique, les forêts et les océans contribuent à atténuer et à absorber le carbone.