Les perspectives d'investissement dans le domaine du transport (terrestre, maritime et ferroviaire) s'annoncent hautes en couleurs dans la région du Maghreb arabe et de la Méditerranée occidentale. Des groupements pour développer le secteur seront réalisés dans le cadre du projet de l'Union pour la Méditerranée. " Il s'agit donc d'une opportunité pour les privés de s'impliquer dans ce processus et de contribuer à sa concrétisation ", signale Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne en charge du Transport. Ces propos ont été tenus lors de sa récente visite en Tunisie où il a assisté à la 5e réunion des ministres des Transports des pays de la Méditerranée occidentale 5+5. Les investisseurs privés ont l'occasion de participer dans l'établissement d'un réseau multimodal de transport en Méditéranée Occidentale, un projet ambitieux, précise-t-il. Certes, les investisseurs privés et les acteurs agissant dans le domaine du transport de la région du Maghreb arabe seront attentifs aux résultats des travaux du Forum EuroMed-transport, prévu à Bruxelles en décembre prochain. Lors de ce rendez-vous, les adeptes du projet de l'UPM discuteront des modalités de mise en œuvre de cet objectif, notamment le plan d'action régional à l'échéance 2013 qui identifie une série d'action censées réaliser des projets d'infrastructures et d'harmonisation des cadres réglementaires dans le secteur de transport. " Ce plan participe à une vision à moyen et long termes qu'est la mise en place progressive d'un réseau transméditéranée de transport ", explique le vice-président de la Commission européenne en charge de transport. Il insiste sur la complémentarité et l'apport de la coopération en la matière. " Il va sans dire que les différentes enceintes de coopération sont complémentaires et doivent participer au même objectif ", affirme-t-il. En plus des institutions publiques, les investisseurs privés ont une opportunité de s'engager dans cette démarche fructueuse en termes de revenus. Les projets d'autoroute de la mer, toujours prioritaires et d'infrastructures routières et ferroviaires identifiés dans ce cadre, sont des créneaux porteurs pour les hommes d'affaires. Dans ce contexte, M. Tajani met en relief le partenariat " public-privé " en plus de la mobilisation des institutions financières internationales qui demeurent indispensables pour les pays du Maghreb, afin de réaliser leurs projets. Pour cela, " une mobilisation générale doit s'organiser pour explorer les meilleures options possibles de financement coordonné ", fait-il remarquer. Le financement des projets représente un vrai défi pour les pays de la région. Très rassurant, le vice-président de la CE insiste sur le fait que l'Union européenne peut s'engager beaucoup plus dans ce processus. " Le renforcement des liens entre l'UE, la Méditerranée et le Maghreb n'est que le début. Nous voulons nous engager pour continuer le travail " déclare-t-il. ? En fait, le réseau transeuropéen doit se prolonger en Afrique, en Afrique du Nord, au-delà de l'Europe. Pour ce faire, " la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD) assureront des garanties pour les entreprises qui désirent investir dans le Maghreb arabe ", précise-t-il. Il ajoute : " Grâce aux investissements publics, les privés peuvent s'engager et jouer un rôle important ". M. Tijani lance d'ailleurs un appel aux privés qui ne doivent pas être démotivés par la crise financière : " C'est vrai, nous avons une crise, mais il faut réagir. Il faut s'engager dans l'investissement ". M. Tijani a réitéré l'importance de l'implication des privés. Ces derniers peuvent saisir les opportunités qui leur sont offertes pour participer à la réalisation du réseau multimodal des opportunités qui leur sont offertes pour participer à la réalisation du réseau des pays du Maghreb comme ils ont un terrain favorable pour contribuer à la concrétisation des maillons manquants sur les axes maghrébins stratégiques du réseau, notamment ceux qui correspondent à l'autoroute de l'Union maghrébine et la modernisation et l'interopérabilité de l'axe ferroviaire transmaghrébin. Dans ce cadre, une attention particulière sera accordée aux tronçons maritimes entre les modes. Les privés sont invités de s'investir également dans le transport en commun dans le cadre de l'amélioration des conditions de voyage ou les déplacements estivaux. Les compagnies exerçant dans le monde pourront ainsi élargir leurs champs d'activité, d'autant plus que plusieurs propositions seront à leur disposition. Dans un contexte économique mondial instable, marqué par une crise, la région du Maghreb arabe représente un terrain favorable d'investissement. Les perspectives dans la zone s'annoncent prometteuses. C'est ce que les experts et les investisseurs internationaux ne cessent de rappeler. Il est important de savoir saisir les occasions qui se présentent.