L'Algérie pour une réunion du groupe des 24 au niveau des ministres des Finances. C'est du mois ce qu'a laissé entendre, samedi à Doha (Qatar), le ministre des Affaires étrangères M. Mourad Medelci. En effet, dans une déclaration à la presse en marge de la Conférence internationale de financement du développement, le ministre a plaidé pour la tenue de cette réunion au niveau des ministères en charge des Finances, étant donné que ceci "se distingue par le fait qu'il rassemble 10 pays du G20 et 14 pays non participants à ce dernier", a-t-il indiqué. Le groupe des 24, a ajouté le ministre, est "un lien entre le G20 et les autres pays garantit la participation des pays en développement à la nouvelle composition du système monétaire international". Quant à la réunion de Doha, tenue sur l'initiative du secrétaire général de l'ONU le 17 novembre, juste après sa participation au sommet du G-20 de Washington organisé le 15 novembre, marque la première mesure des Nations unies à mobiliser les ressources du monde afin de maîtriser la crise financière en cours et accroître la prise de conscience par les pays riches de ses répercussions sur les pays en voie de développement. Dans le même ordre d'idées, Medelci a ajouté que cette rencontre vise "l'examen des voies de sortie de crise", dont "nous ne sommes pas responsables et dont les effets pourraient être très lourds pour nos pays". Le ministre a appelé, à ce sujet, les pays en développement d'"affirmer leur présence au dialogue et aux analyses pour sortir avec des perspectives très claires et acceptables qui permettent de gérer l'étape sensible et grave des prochains mois". Par ailleurs, M. Medelci a exhorté, à ce propos, les pays en développement à "la nécessité d'aborder les détails et d'examiner les mécanismes qui assurent la protection dont nous avons besoin dans nos pays". Selon lui, les quatre jours, que durera cette conférence, devront permettre d'unifier les points de vue si possible ou les rapprocher pour entamer après Doha l'étape de l'analyse. A la question de savoir si la conférence de financement du développement est un moyen pour certaines puissances d'obtenir des fonds pour couvrir leur déficit financier conséquemment à la crise, le ministre a indiqué que "des intentions de ce genre existent car certains pays ont des capacités financières non exploitées ou pas convenablement", soulignant qu'un dialogue de ce genre pourrait se tenir en marge de la conférence. Dans le même contexte, certains pays pétroliers, a précisé le ministre, ont enregistré "un cumul appréciable de devises et des intentions existent quant au transfert de ces fonds vers les pays qui en ont besoin du fait de la crise". Cependant, sur le cas de l'Algérie, Medelci a indiqué que nos préoccupations vont au développement du pays en prenant en considération le retard enregistré. Et d'ajouté que "nous avons besoin de nos fonds pour soutenir le développement local", a-t-il précisé.