La crise financière, qui ébranle le monde entier depuis plusieurs mois, ne cesse pas de révéler de nouvelles tendances qu'appréhende l'économie mondiale. La dernière révélation de la débâcle actuelle des marchés financiers vient d'être annoncée par le réseau Anima, spécialisé dans la coopération euro méditerranéenne, est le fait que les pays en voie de développement, connus sous l'appellation de pays émergents, vont connaître, à la fin de l'année 2009, une croissance mieux que les économies occidentales industrialisées. En effet, "présentées par The Economist lors de son sommet annuel à Marseille sponsorisé par Anima et ses partenaires (Euroméditerranée, Ville de Marseille, Région PACA), ces prévisions de croissance tendent à montrer que les pays méditerranéens devraient rester quelque peu à l'abri de la tourmente financière actuelle. Certes, la croissance du PIB en Afrique et au Moyen-Orient va baisser aux alentours de 4% en 2009 (contre 6% attendus avant la crise) -mais c'est beaucoup mieux que dans les pays développés (USA, UE, Japon) où la croissance sera négative". Ceci confirme que dans tous les secteurs d'activité, ce n'est qu'à moyen terme que les pays en voie de développement ressentent les effets de la crise qui ébranle le monde actuellement, contrairement aux économies occidentales, dont les effets de la crise ont d'ores et déjà eu leurs premières répercussions, à commencer par la croissance du PIB de ces pays respectifs. Que ce soit les pays européens ou les Etats-Unis, toutes ces économies auront un taux de croissance négatif à la fin de l'année 2009, confirment d'importants cercles économiques à l'échelle mondiale. En tout cas, dans le monde occidental, la sonnette d'alarme est déjà tirée avec la récession qui guette l'ensemble des économies. L'économie américaine est le meilleur exemple de cette situation. En effet, dans ce pays, le taux de chômage vient de grimper, aux dernières statistiques ayant été fournies, au taux de 6,7%, ce qui fait le plus haut niveau depuis quinze ans dans ce pays. Ajouter à cela près de 500 000 personnes aux Etats-Unis qui ont déjà perdu leur travail durant le mois de novembre dernier seulement. Le nombre de chômeurs aux Etats-Unis dépasse désormais les 10 millions. Le président George W. Bush a reconnu, d'ailleurs, avant-hier, que l'économie américaine est bel et bien entrée dans sa phase de récession. Pour ce qui est des Etats-Unis, de surcroît, toujours présentés, comme le moteur de l'économie mondiale, il faut noter que le très mauvais chiffre du mois de novembre dernier en lui-même est très préoccupant : 533 000 emplois supprimés, c'est beaucoup plus que les prévisions des analystes qui étaient eux-mêmes déjà pessimistes. Mais il faut regarder l'évolution du nombre d'emplois supprimés pour réaliser à quel point la dégringolade de l'économie américaine est en train de s'accélérer. Si l'on regarde sur les douze derniers mois, il y a eu 1,9 million d'emplois perdus, mais 1,3 million au cours seulement du dernier trimestre. C'est, semble-t-il, la plus forte baisse trimestrielle enregistrée depuis la 2e Guerre mondiale. Et les prévisions ne sont pas optimistes du tout, de nombreuses entreprises, à commencer par le secteur automobile, ont déjà prévenu qu'elles allaient licencier dans les semaines et les mois à venir. M. Amani