Le dispositif national d'intervention mis en place par l'Institut national de la protection des végétaux est toujours opérationnel, depuis l'invasion acridienne de 2004-2005, même si la situation acridienne en Algérie est caractérisée par une accalmie générale au niveau de l'ensemble des habitats du criquet pèlerin. Ce sont des équipes de surveillance et de traitement de l'Institut qui assurent le bon déroulement des choses en sillonnant les zones habituelles d'activité du criquet pèlerin, situées au Sahara central et à l'extrême Sud. Il est nécessaire de souligner que les équipes activant dans l'extrême Sud, dans les wilayas de Tamanrasset, Adrar et Tindouf, ne signalent aucune activité acridienne en cette période hivernale 2008 et pourtant les conditions écologiques sont très favorables. Il est utile de rappeler que le dispositif national de veille mis en place est opérationnel et surveille les zones potentielles de reproduction du criquet afin de faire face à toute situation nouvelle et procéder aux traitements nécessaires. C'est pourquoi nos services sont en contact permanent avec les pays du Sahel et les services de la FAO pour suivre de près l'évolution de la situation acridienne afin de prendre les dispositions utiles en temps opportun, en prévision de la campagne printanière 2009. Quant à la situation de l'activité acridienne enregistrée en Mauritanie depuis le début du mois de décembre 2008, elle est tout à fait ordinaire pour la saison. Les services chargés de la gestion du criquet pèlerin signale une superficie estimée à 40 000 ha infestée par des populations de criquets pèlerins des densités assez importantes. 9 équipes renforcent aujourd'hui les équipes de surveillances et de lutte plus un poste de commandement rapproché pour faciliter la coordination et le ravitaillement sur le terrain, telles sont les nouvelles dispositions locales prises par les autorités mauritaniennes. Les opérations de traitement se sont intensifiées durant la première décade de décembre 2008, portant la superficie totale traitée à 4 262 ha depuis le 14 novembre 2008. Les services de la FAO qui suivent cette situation de près n'envisagent pas le renforcement du dispositif national mauritanien dans l'immédiat, malgré la situation jugée importante par apport aux conditions écologiques demeurant favorables au centre ouest et au nord de la Mauritanie, mais fort heureusement cette situation ne présente pas de danger immédiat pour l'Algérie. Ce qui est important encore plus c'est que les capacités d'intervention des services mauritaniens sont jugées suffisantes pour faire face à la situation actuelle.