"Des efforts ont été consentis en matière de la promotion des droits de l'homme en Algérie", c'est du moins ce qu'a déclaré Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de la protection et de la promotion des droits de l'homme, invité du Forum El-Moudjahid. Ceci ne veut pas dire que l'Algérie protège et respecte complètement les droits des Algériens, qu'ils soient politiques, économiques et sociaux. Le président de l'observatoire algérien des droits de l'homme a souligné, entre autre, l'existence d'une volonté politique pour améliorer les conditions des droits de l'homme en Algérie. "Je ne dirais pas que la situation des droits de l'homme en Algérie va bien mais beaucoup mieux de ce qu'elle était il y a juste quelques années. Il y a, certes, des carences à parer mais, d'une manière générale, les choses avancent et le pays se construit petit à petit". Pour illustrer son constat Ksentini a mis le point sur l'accès, aujourd'hui, des Algériens à l'ensemble des droits reconnus dans la Déclaration universelle des droits de l'homme : l'éducation, la santé, le travail... "Nous sommes en train d'avancer et notre pays sera dans quelques années au diapason des standards internationaux en matière de droits de l'homme". Avant d'ajouter que "les réformes enclenchées ces dernières années dans le secteur de la justice visent essentiellement la promotion des droits de l'homme". Evoquant la question de la réconciliation nationale, initiée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, depuis son investiture à la présidence de la République, il dira qu'il est nécessaire de renforcer le processus de réconciliation nationale qui a besoin d'un nouveau souffle pour réaliser totalement les objectifs escomptés. En outre, il a précisé que l'étape actuelle nécessite "un renforcement plus large de la réconciliation nationale si nous voulons réaliser tous ses objectifs à savoir la sécurité, la stabilité et la solidarité". Après avoir affirmé que cette réconciliation est parfaitement compatible avec les droits de l'homme, il a souligné l'existence de "problèmes bureaucratiques qui entravent quelque peu sa concrétisation sur le terrain" dont "la prise en charge des victimes de la tragédie nationale dans le cadre de la solidarité nationale". S'agissant de la question des harraga, maître Miloud Brahimi, avocat et spécialiste des questions des droits de l'homme, a dénoncé la condamnation des harraga, car pour c'est une atteinte aux droits de l'homme, l'Etat doit s'interdire à condamner les harraga. Par ailleurs, et sur la question de l'abolition de la peine capitale Miloud Brahimi a appelé l'Etat à abolir cette dernière, Avant qu'elles soit imposée par les instances internationales. D'autre part, il exprime le vœu de voir l'Algérie adhérer à la Cour pénale internationale.