Les présidentielles d'avril 2009 ne verront pas la révision du code électoral, c'est ce qu'on comprend de la déclaration du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a indiqué jeudi , dans ses réponses aux questions des députés sur le Plan d'action du gouvernement, que l'amendement de la loi électorale à 100 jours de l'élection présidentielle "est inconcevable du point de vue technique". D'autant que le corps électoral sera convoqué en 60 jours. Dans ce cadre , Ouyahia a estimé que la loi actuelle était "suffisante" pour assurer le bon déroulement des élections, rappelant que l'amendement introduit en 2003 sur proposition de l'APN, "a été approuvé dans son intégralité par le gouvernement". Par ailleurs , il a réaffirmé l'engagement du gouvernement à veiller à ce que la prochaine élection présidentielle, se déroule dans la "démocratie" et la "transparence". A ce titre , il a souligné que le gouvernement s'engage devant les citoyens et l'opinion publique nationale et internationale, à réunir toutes les conditions pour l'organisation d'un scrutin démocratique, pluraliste et transparent. Le Premier ministre a ajouté à ce propos, que le gouvernement veillera à l'application stricte de la loi électorale et mobilisera tous les moyens organisationnels de l'Etat. Tout en précisant à cet effet, que l'Algérie dispose aujourd'hui de moyens qui lui permettent de mobiliser 600.000 agents pour superviser l'organisation de ces élections. De son coté , le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a indiqué qu'il ne serait pas contre la présence d'observateurs étrangers lors de la prochaine élection présidentielle, si une majorité de partis en faisait la demande. Dans une déclaration à la presse , à l'issue du vote du Plan d'action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale (APN) il a affirmé que "Si les responsables de partis tiennent à la présence d'observateurs étrangers, pourquoi pas. Je ne dirai pas non s'il y a une demande crédible et un nombre important de gens qui les réclament". Cependant, il a qualifié d'"insultant" pour l'Algérie que des responsables politiques algériens fassent appel à des étrangers, estimant que l'Algérie "travaille dans la transparence et respecte les règles démocratiques". Pour ce qui est des communes qui demeurent encore en situation de "blocage", le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a précisé que leur nombre "n'est que de neuf mairies", soulignant que des mesures ont été prises pour que "l'essentiel dans ces communes fonctionne". Concernant la situation au sein du Front national algérien (FNA), il a rappelé qu'"aucun dossier du groupe, qui s'est réuni à Aïn Defla, n'est parvenu à son ministère". Avant de préciser que " Nous allons étudier ce problème dans le cadre de la loi relative aux partis et du règlement interne et des statuts de ce parti ". Selon lui , l'instance du FNA qui a été élue lors du dernier congrès ordinaire de ce parti demeure présentement la seule officielle. Interrogé sur les déclarations de hauts responsables marocains selon lesquelles l'Algérie "retarde" l'édification de l'Union du Maghreb arabe, M. Zerhouni a répondu : "Qui a été à l'origine de la fermeture des frontières" ?