Dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, pas moins de 70% des dossiers liés à la tragédie nationale ont été pris en charge par l'Etat. Cette annonce a été faite, ce jeudi par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui répondait aux questions des députés lors des débats autour du plan d'action du gouvernement. Ce dernier a affirmé : "On peut dire, au moins, que plus de 70 % des dossiers rentrant dans le cadre de l'application de la loi sur la réconciliation nationale ont été traités". Le Premier ministre a ajouté que "s'il y a des retards dans certains cas, cela est du, peut-être, à des négligences d'auxiliaires de l'administration ou des familles concernées". "Le projet de la charte découle du choix souverain du peuple", a-t-il souligné, soutenant que le président de la République "suit l'application de ce dossier au quotidien". Ouyahia affirme que le gouvernement tient à poursuivre l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, et a soutenu que les membres du gouvernement "sont convaincus de la politique de la réconciliation nationale". "Tous les dossiers ont été déposés auprès des administrations concernées, avant la fin de l'année 2006", a-t-il rappelé, dans ce contexte, rassurant que "l'opération du traitement de ces dossiers est facile et sera menée à son terme". "Après les instructions données par le président Bouteflika, lors du dernier Conseil des ministres, j'ai instruit tous les walis et ministères pour l'application des textes de lois découlant de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale", a-t-il ajouté, soulignant qu'il suivait "de près" ce dossier. S'agissant des familles victimes du terrorisme, le Premier ministre a rappelé que l'Etat avait mis en place, en 1994, une instance pour les prendre en charge, soulignant que les textes relatifs à la prise en charge de cette catégorie de personnes ont été promulgués à la faveur de la loi des finances de 1995. M. Ouyahia a, cependant, reconnu que quelques dossiers n'ont été traités que vers la fin de l'année 1995 et durant l'année 1996. "Après 14 ans de sa mise en place, cette instance est devenue souple", a-t-il relevé, ajoutant que "la caisse des victimes du terrorisme continue de recevoir des dossiers jusqu'à ce jour". A propos des Patriotes, le Premier ministre a réitéré la "reconnaissance" de la nation à "ces hommes qui ont soutenu les forces de sécurité de la République pour combattre le fléau du terrorisme", précisant que "des mesures ont été prises pour prendre en charge cette catégorie et d'autres seront communiquées ultérieurement, après leur officialisation au niveau du pouvoir exécutif" a-t-il conclu.