Ne pas dépendre des exportations même hors hydrocarbures, ne plus dépendre des importations ou plutôt moins en dépendre. Cela serait-il possible à la fois de dépendre moins des exportations et de dépendre moins des importations ? Cela reviendrait à dire qu'il faudrait tenter de tout faire pour se suffire. Produire pour soi, dominer son propre marché. Cela serait-il possible pour nous ? " Toutes conditions étant égales par ailleurs ". Le Japon, par exemple, avait tenté de se retrouver dans cette situation, en devenant moins dépendant des exportations que l'Europe. Sa part d'exportations par rapport au PIB étant bien inférieure à celle de la France. 10% pour le Japon et 27% pour la France, avant la crise financière internationale. Une question, ou plutôt une préoccupation fondamentale. Notre économie, peut-elle se relancer durablement? Il y a eu beaucoup d'interventions dans la presse, une inflation même d'analyses, mais pour le moment, il n'y a aucune certitude en la matière. On parle beaucoup de taux de croissance enregistré, mais pas de taux de croissance en projection, comme si l'avenir ne pourrait pas être maîtrisé. Hors du secteur pétrolier, on parle de croissance enregistrée mais d'abord, même si les experts le savent, il n'en demeure pas moins que les populations ont besoin de savoir quels ont été les secteurs qui avaient tiré la croissance vers le haut et ceux qui ont réussi à produire le résultat inverse. On dit également que le déficit de la balance commerciale fragilise la croissance. Mais, si pour notre économie on intègre les exportations de pétrole, la balance commerciale avec les autres pays est généralement bien favorable à l'Algérie, mais cela ne permet pas de dire que cela traduit la bonne santé économique de notre économie, car seul le pétrole augmente le taux de croissance. Avec quels moyens pourrons-nous relancer la croissance de l'économie si on entreprend toutes les réformes qui devraient mener au désengagement de l'Etat ? Si on achève par exemple les réformes du système bancaire, celles-ci n'accepteront plus de financer les déficits des entreprises, d'assainir celles-ci, alors qu'il y en a qui croient que c'est un devoir pour les banques de placer de l'argent dans l'assainissement des entreprises, surtout quand elles possèdent des surliquidités.