L'Algérie ne saurait cautionner le recours à des moyens autres que ceux prévus par la Constitution pour assurer la succession de feu le président guinéen Lansana Conté. C'est du moins ce que a déclaré le jeudi dernier, à Alger, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, pour Abdelkader Messahel. " Il est évident que nous ne saurions cautionner le recours à des moyens autres que ceux prévus par la Constitution pour assurer la succession de feu le président Lansana Conté, a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien national Liberté. M. Messahel a expliqué, dans ce sens, que cette position découle des décisions adoptées par l'Union africaine à l'égard des changements anticonstitutionnels. Il a interpellé, à l'occasion, les responsables guinéens, quelle que soit leur position au sein de la hiérarchie , pour " assurer une transition conforme aux dispositions de la Constitution ". dans l'attente de permettra au peuple guinéen, de choisir librement le futur président de la République et de préserver la sécurité et la stabilité de la Guinée ainsi que la cohésion sociale. Pour rappel, tout s'est passé dans les heures ayant suivi l'annonce de la mort Lansana Conté, un groupe d'officiers a annoncé qu'il prenait le pouvoir, un putsch condamné par les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Union africaine mais auquel se sont ralliés désormais les chefs de l'armée guinéenne ainsi que le gouvernement déchu. Sur un autre dossier, et concernant la récente remise en liberté du président mauritanien renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et l'organisation des états généraux de la démocratie, le ministre a indiqué que ce sont des " signes positifs qu'ils faut encourager ". tout en réitérant la position doctrinale de l'Algérie à l'égard des changements anticonstitutionnels, M. Messahel a affirmé que l'Algérie demeure très attentive à l'évolution de la situation en Mauritanie et d'ajouter que cet libération " fonde beaucoup d'espoir sur les capacités de nos frères mauritaniens à dénouer cette crise ". S'agissant, des affrontements armés qui secouent une nouvelle fois le nord du Mali, notamment dans la localité de Nampala, le ministre a relevé que la situation " soulèvent tout naturellement des inquiétudes ", car ils sont porteurs, de risques de dérapages graves. Dans ce contexte, il a souligné, que la logique du dialogue, qui a fini par s'imposer dans la recherche de solutions aux problèmes du nord du Mali, " doit être préservée ". pour finir, le ministre a rappelé que l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour aider les frères maliens à régler par le dialogue cette crise. " Il s'agit de trouver des solutions durables qui ne peuvent être, au bout du compte, que le résultat partagé par les parties en présence dans l'esprit des engagements pris dans les accords d'Alger de juillet 2006", a conclu Messahel.