A moins de 100 jours des élections présidentielles prévu pour avril 2009, ces échéances continuent de faire bouger les partis politiques , notamment dans les questions relatives à la participation des citoyens et le recours aux observateurs étrangers lors des prochaines élections, continuent d'alimenter le débat politique en Algérie, portant sur cette dernière question. Les pouvoirs publics ont laissé la dernière parole aux partis politiques. D'autant que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, qui a affirmé qu'il ne serait pas contre la présence d'observateurs étrangers lors de la prochaine élection présidentielle si une majorité de partis en feraient la demande. "Si les responsables de partis tiennent à la présence d'observateurs étrangers, pourquoi pas. Je ne dirai pas non s'il y a une demande crédible et un nombre important de gens qui les réclament", Cependant, il a qualifié d'"insultant" pour l'Algérie que des responsables politiques algériens fassent appel à des étrangers, affirmant que l'Algérie "travaille dans la transparence et respecte les règles démocratiques". Autrement dit, si le RCD reste seul à réclamer cela, il ne sera pas satisfait et le recours aux observateurs étrangers sera écarté , d'autant que certains partis comme le PT ont déjà fait part de leur opposition à l'idée. Dans ce cadre, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui a appelé à assurer les conditions pour un scrutin qui mobilise, dans la paix, l'électorat populaire, la demande formulée par certaines parties en faveur de la présence d'observateurs étrangers à la prochaine élection présidentielle, constituerait, si elle venait à être satisfaite, une atteinte à la souveraineté nationale. D'autre part, même si le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a estimé impossible de réviser la loi électorale dans 100 jours, il s'est prononcé, pour la révision de cette loi et ce qu'elle a appelé "la réhabilitation de la responsabilité du député". Lors d'une rencontre régionale des cadres de son parti, tenu ce jeudi à Mila, elle a appelé à une prise de conscience des citoyens qui doivent se rendre en masse aux urnes. La secrétaire générale du PT s'est prononcée aussi en faveur d'élections législatives anticipées, pour permettre "un meilleur fonctionnement de l'institution parlementaire". D'autre part, Hanoune a appelé à poursuivre la promotion de la réconciliation nationale par le traitement de toutes les questions liées à ce dossier et à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, par la hausse des salaires. Elle a également appelé à ouvrir un débat pour déterminer les mesures de prévention aptes à faire face à la crise monétaire internationale. Tout en qualifiant de "courageuses" les décisions prises par le président de la République et le Premier ministre pour préserver l'économie nationale, notamment concernant la politique de privatisation et l'interdiction d'importer des médicaments fabriqués en Algérie, estimant, toutefois, que ces mesures demeurent insuffisantes. De son côté, le parti d'Ahmed Ouyahia continue ses sortie sur le terrain pour expliquer les objectifs de la révision de la Constitution et appelle le président Bouteflika à briguer un troisième mandat. Animant un meeting ce jeudi à Béchar, le porte-parole du parti, Miloud Chorfi a souligné que ladite révision est venue asseoir la démocratie et parachever l'édification de l'Etat sur des bases solides, notamment la promotion du processus démocratique à travers la consécration de la souveraineté de la nation et l'expression du libre choix des hommes qui la dirige. A cette occasion , il a réitéré le soutien "indéfectible" de son parti au programme du président de la République, dont les réalisations socioéconomiques témoignent, a-t-il dit, de la réussite de sa démarche, appelant ainsi l'assistance à soutenir sa candidature pour un troisième mandat.