La présence d'observateurs étrangers en Algérie, lors du prochain scrutin se confirme, puisque le président Bouteflika a ordonné au gouvernement de solliciter les premiers responsables de l'ONU, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique ainsi que de l'Union africaine pour l'envoi de leurs observateurs, à l'occasion de l'élection présidentielle. Ainsi, le chef de l'Etat, qui n'a toujours pas annoncé sa candidature au prochain scrutin met un terme au débat houleux qu'a provoqué cette question. Les observateurs étrangers seront donc bien présents lors de l'élection présidentielle prévue pour avril 2009. Et dire que cette "revendication" a été exprimé par le leader du RCD Saïd Sadi qui n'a toujours pas confirmé sa candidature à cette échéance. Cette demande a été qualifiée par le Parti des travailleurs comme une "atteinte à la souveraineté nationale". Pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni a affirmé qu'il ne s'opposerait pas à la présence d'observateurs étrangers à l'élection présidentielle, si une majorité de partis en faisait la demande. Cependant, il a qualifié d'"insultant" pour l'Algérie que des responsables politiques algériens fassent appel à des étrangers, affirmant que l'Algérie "travaille dans la transparence et respecte les règles démocratiques". Avant d'ajouter que la loi électorale ne permet aucune fraude lors des élections et "si fraude il y a, ce sera le fait des partis qui sont représentés dans tous les bureaux de vote et assistent à l'opération de dépouillement". La décision du chef de l'Etat pour la présence des observateurs étrangers lors de la présidentielle a été annoncée, hier, par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, à l'occasion de l'installation la Commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de l'élection présidentielle prévue en avril 2009. A ce propos, M.Ouyahia a expliqué que la mise sur pied de cette commission "procède de la volonté du chef de l'Etat de veiller à ce que soient réunies les conditions requises pour la bonne organisation, la transparence et la régularité de l'élection présidentielle". Avant d'ajouter que "c'est cette même volonté qui a également conduit le président Abdelaziz Bouteflika à ordonner au gouvernement de solliciter les premiers responsables de l'ONU, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique ainsi que de l'Union africaine pour l'envoi de leurs observateurs à l'occasion de l'élection présidentielle". A ce titre , il a annoncé que le ministre des Affaires étrangères a déjà engagé cette démarche. Dans une allocution prononcée à l'occasion , il a souligné qu'il revient au gouvernement de veiller à la mobilisation des moyens de l'Etat pour la bonne préparation du scrutin du printemps prochain et son déroulement dans les meilleures conditions. Dans ce contexte , il a poursuivi que cette mission fera appel aux ressources et aux compétences de l'ensemble des institutions et appareils de l'Etat, dont chacun aura à assumer son rôle de manière "efficace et impartiale", indiquant que la Commission nationale aura le devoir de coordonner toute cette action. En outre, le Premier ministre a fait remarquer que cette commission bénéficiera d'une longue tradition, puisqu'il s'agit d'un cadre qui a déjà eu à prendre en charge la préparation et l'organisation de près de dix consultations pluralistes, dont 3 élections présidentielles, autant d'élections législatives et, enfin, 3 élections locales. A ce propos , il a indiqué que ce rappel souligne la grande expérience acquise par le pays en matière d'organisation des élections dans des conditions qui "n'ont rien à envier à celles des pays développés et cela a été déjà reconnu, plusieurs fois, par les observateurs et les organes de presse étrangers" a-t-il précisé. Avant d'ajouter que ce rappel met en relief la compétence et le savoir-faire des administrations nationales et locales et des différentes institutions, y compris celle de la justice, ainsi que le dévouement des cadres et personnels qui les composent, notant que "telles sont donc les ressources que cette commission aura à mobiliser et à diriger". Sur ce volet , il a expliqué que la commission aura à tenir plusieurs séances de sorte à veiller à la bonne prise en charge des préparatifs et à rendre compte régulièrement au président de la République. Par ailleurs, il a affirmé que chaque étape majeure qui sera atteinte dans la préparation de la prochaine élection présidentielle "fera l'objet d'un point de situation destiné aux médias et à l'opinion nationale". A noter que cette commission, composée de plusieurs départements ministériels est chargée de réunir toutes les ressources nécessaires pour garantir le bon déroulement de la prochaine élection présidentielle. Nacera C.