"Nous espérons qu'avec les mesures prises dans le secteur de faire des éleveurs et des agriculteurs, le centre des préoccupations, les accompagner et faire en sorte que l'environnement les aide dans leurs activités", a souligné hier le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. L'invité de la Chaîne III de la Radio nationale, a précisé dans ce contexte que "je pense qu'on est en train de vivre une prise de conscience collective autour de l'intérêt et l'importance de l'activité agricole" et d'ajouter que "la crise alimentaire a montré en 2006 et 2007 que subitement les prix ont augmenté et que l'Etat était obligé de débourser près de 200 milliards de DA chaque année pour maintenir les prix des céréales et du blé". Cette somme a été déboursée pour permettre de maintenir essentiellement le prix du pain et du lait ; "c'est une alerte qui nous oblige à développer et augmenter la production national et faire baisser la facture de l'importation des produits agricoles". A propos des contrats de performance, M. Benaissa a précisé que "les contrats de performance sont aujourd'hui finalisés, après six mois de négociations entre toutes les parties" et d'ajouter que "nous pensons les présenter le mois prochain lors d'une conférence nationale sur le renouveau rural de l'économie agricole, et lors de cette rencontre ils seront signés avec les parties concernées". Ainsi, chaque wilaya devra atteindre son propre taux de croissance pour un produit précis. Le ministre a expliqué que "nous avons étudié les potentialités de chaque wilaya, nous avons eu les résultats des huit dernières années. Nous avons étudié quelles seraient leurs potentialités pour chaque produit agricole, le taux de croissance qu'elles devraient atteindre". Il s'agit donc de deux contrats : un pour l'économie agricole et un autre pour le développement rural. Les montants attribués pour chaque wilaya seront déterminés en fonction de ses indicateurs et de ses résultats. Pour ce qui est de l'augmentation des prix de fruits et légumes, l'invité de la radio a indiqué qu'"il faut mettre en synergie tous les acteurs du secteur, on la fait pour la pomme de terre entre les stockeurs et les producteurs et les commerçants. Cela, devrait s'élargir sur d'autres produits" tels les fruits et les légumes interprofessionnels. "Nous essayons de mettre en place un système de régulation efficace, où toutes les professions s'impliquent" sa mission est la régulation. Cet office dont doit être un espace où tous les maillons de la chaîne sont représentés à savoir du producteur jusqu'au consommateur. "Cette initiative est en phase de construction, donc, il faut d'abord comprendre que cela a pour but d'interprofessionnaliser l'activité, et de préserver les intérêts de tous les intervenants dans une logique complémentaire", a-t-il dit. Quant à la production des céréales pour cette année, le ministre a estimé que "nous allons boucler une bonne année en terme de production de céréales et même, d'autres produits". Pour preuve, "jusqu'à maintenant, 81% des semis ont été déjà exécutés au niveau du terrain ; nous espérons que cette dynamique se poursuivra jusqu'à la campagne des moissons-battages". Nassima Bensalem