C'est la journée la plus sanglante dans la Bande de Ghaza. Les hélicoptères de l'armée d'occupation sont intervenus en massacrant des civils devant les yeux et les écrans du monde entier. Selon un bilan provisoire, les bombardements sionistes ont fait au moins 280 morts et blessé plus de 600 personnes. Un crime à ciel ouvert est en train de se perpétuer contre une population isolée et livrée à elle-même accablée par un blocus imposée pendant plus d'une année. En effet, les crimes de guerre d'Israël qui sont en train de se produire à Ghaza, n'auraient pas pu être commis sans la complicité directe ou indirecte des gouvernements du monde, en particulier des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Egypte, et d'autres régimes arabes. Alors que les Etats-Unis ont toujours cautionné, financé et protégé les politiques coloniales d'Israël contre la population de la Palestine, l'Union européenne s'était montrée capable dans le passé de préconiser une apparence de respect du droit international et des droits humains universels. Cette distinction s'est effectivement terminée le 9 décembre dernier, lorsque le Conseil de l'Union européenne a décidé à l'unanimité de récompenser le mépris criminel d'Israël, par la revalorisation de l'Accord d'association entre l'Union européenne et Israël. Dans ce sens, Israël a clairement retenu cette décision, que l'Union européenne tolère ses actions contre les Palestiniens soumis à son occupation. La société civile palestinienne a également reçu le message que les gouvernements européens sont devenus aussi complices des crimes de guerre d'Israël que le gouvernement des Etats-Unis. En outre, la grande majorité des gouvernements du monde arabe portent également une part de responsabilité, en continuant comme à l'ordinaire à faire des affaires avec Israël, par des accords commerciaux, des achats d'armes, et des ouvertures diplomatiques. Comme d'habitude les Etats arabes, sont convoqués pour une réunion par la Ligue arabe qui s'est tenue au Caire, hier. A ce stade d'évolution de la situation au Proche-Orient, il est à se demander s'il faut encore se contenter des récurrents cycles de dénonciations et réunions pour faire arrêter le massacre du peuple palestinien. Mais peut-on encore sérieusement compter sur un quelconque sursaut de dirigeants arabes ? Dans ce sens, au moment où la Ligue arabe, et le Conseil de sécurité se contentent de dénoncer les massacres, l'Etat sioniste poursuit ses attaques aériennes à Ghaza en menaçant d'une possible opération terrestre. Par la mobilisation de plus de 6 000 réservistes Réuni d'urgence.