De nombreux pays continuaient, hier, à condamner l'offensive israélienne lancée à Gaza, qui a fait près de 300 morts depuis samedi, plusieurs d'entre eux appelant Israël à un arrêt immédiat des raids. Le Japon a appelé Israël à la retenue. "Le Japon appelle les deux parties à cesser immédiatement l'usage de la force afin d'éviter d'aggraver encore la violence", a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, dans un communiqué. Sur un ton beaucoup plus ferme, la Chine a pressé Israël à cesser immédiatement ses opérations militaires. La Chine "est choquée et sérieusement préoccupée par les opérations militaires actuelles à Gaza qui ont causé un grand nombre de morts et de blessés", a déclaré le vice-Premier ministre Li Keqiang, dans un communiqué publié sur le site internet du ministère chinois des Affaires étrangères. La Malaisie a jugé "disproportionnée" l'action d'Israël. "La Malaisie déplore l'usage disproportionné des moyens militaires par Israël contre la population de Gaza", a déclaré le Premier ministre Abdullah Ahmad Badawi, dans un communiqué diffusé tard dimanche soir. "Une catastrophe humanitaire doit être évitée par tous les moyens. La violence doit cesser immédiatement", a-t-il ajouté. Allié traditionnel du peuple palestinien et favorable à la création d'un Etat palestinien, la Malaisie n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël. De l'autre côté de la planète, le Mexique a demandé dimanche l'arrêt "immédiat" des opérations militaires israéliennes et exprimé "sa plus grande préoccupation face aux bombardements effectués le 27 décembre par l'armée israélienne et à son usage excessif de la force", dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères. A New York, le secrétaire général des Nations unies a joint dimanche sa voix à celle du Conseil de sécurité de l'ONU qui a appelé à l'arrêt de toutes les violences à Gaza et dans le sud d'Israël. Ban Ki-moon "se joint à l'appel du Conseil de sécurité à un arrêt immédiat de toutes les violences et de toutes les activités militaires", a déclaré sa porte-parole Michele Montas, dans un communiqué. "Il déplore que la violence continue aujourd'hui (dimanche) et il appelle fortement, une fois de plus, à un arrêt de tous les actes de violences", a-t-elle ajouté. M. Ban avait déjà fait une déclaration similaire samedi, avant la réunion du Conseil de sécurité. Le président américain élu Barack Obama s'est déclaré "déterminé" à oeuvrer pour la paix au Proche Orient, a indiqué un de ses proches conseillers dimanche. "Manifestement, la situation est devenue encore plus compliquée au cours des deux derniers jours et des dernières semaines (...) Mais c'est quelque chose (la paix) pour laquelle il est déterminé" à oeuvrer, a déclaré David Axelrod à la chaîne de télévision CBS.