Afin de vous donner une idée précise sur la position de l'économie portugaise dans le monde, sachez que cette contrée se trouve parmi les 25 pays les plus riches du globe. Son économie est essentiellement basée sur un système capitaliste. Avant que le pays de Lynda De Suza ne soit membre de l'OCDE et de l'UE, son économie était fondamentalement agricole. Une économie qui s'est considérablement industrialisée au cours des dernières années. L'agriculture emploie toujours plus de 25 % de la population active en produisant du blé, du maïs, des tomates, des pommes de terre et des raisins. La production a subi un léger déclin, ce qui oblige le Portugal à importer une grande partie de ses denrées alimentaires après avoir été autonome pendant de nombreuses années. Il faut dire que l'économie portugaise n'a pas cessé de se développer depuis que le pays est entré dans la Communauté européenne (actuelle Union européenne) en 1986. Les investissements étrangers et nationaux sont élevés et l'infrastructure du pays s'est considérablement modernisée. De nombreuses anciennes entreprises publiques ont été vendues, dans le cadre d'un programme de privatisation qui a démarré en 1989. Les investissements étrangers constituent le véritable moteur du développement économique du Portugal. Ainsi, l'économie du Portugal est basée principalement sur le tourisme et la viticulture. La pêche est aussi une des principales activités de l'économie portugaise (sardines et thon). Quoique le Portugal possède peu de ressources naturelles, il n'en demeure pas moins qu'il dispose de l'une des plus grandes ressources forestières d'Europe et produit plus de la moitié du liège mondial. Ses principales activités industrielles sont la production du vin et conditionnement du poisson ; suivent le textile et le tabac, l'huile d'olive, la farine et les tuiles. Soutenu par les fonds de l'Union européenne, le Portugal a développé un programme de modernisation intensive de ses infrastructures, en particulier dans les communications et les transports. Les nouveaux plans de redressement Le nouveau plan de redressement pour assainir une économie qui a relativement réussi aux autres pays de l'UE, concerne cinq points : La reprise de la confiance qui devrait contribuer a de la stabilité politique attendue au cours des prochaines années, un plan misant sur les investissements importants dans les domaines de l'innovation, des nouvelles technologies, de la formation et de la recherche-développement, l'efficacité des investissements des entreprises en éliminant les obstacles bureaucratiques et les entraves à la concurrence, la consolidation des finances publiques sur la période de la législature en contrôlant mieux les dépenses et en assurant une meilleure rentrée des recettes, par une augmentation des moyens dédiés à la lutte contre la fraude fiscale, la modernisation de l'administration publique en réduisant le nombre de fonctionnaires (objectif de non-renouvellement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux) et en harmonisant les statuts avec ceux du privé. Cet assainissement, il faut le, dire, intervient dans un contexte économique très difficile. Car après six consécutifs trimestres de croissance négative, le Portugal a connu une légère reprise en 2004 (+1%), mais la croissance est restée inférieure à la moyenne de l'Union européenne. Le chômage est passé de 4 à 6,7% depuis mars 2002. La loi de finances 2003 a été placée sous le signe de l'austérité (baisse de 10% des dépenses de fonctionnement des ministères et de 15% de l'investissement public) afin d'atteindre l'équilibre en 2006. En 2003 et 2004, le déficit a été contenu à 3%.
L'adhésion à l'UE ou le succèes du Portugal L'adhésion du Portugal à la Communauté européenne s'est traduite par un succès remarquable noté par l'ensemble des indicateurs macroéconomiques. Dépassant les prévisions les plus optimistes, le Portugal a réussi à diriger, dans un climat de progrès et de stabilité, l´amorce de la modernisation de sa structure économique digne de ce nom. Cette croissance a été rendue possible par l´apport des investissements étrangers, véritable moteur du développement économique. Reflétant le climat de stabilité sociale, l'amélioration sensible des conditions financières des entreprises et l'énorme effort effectué au niveau des infrastructures et de projets de développement par l'Etat portugais et appuyé par l'Union européenne, l'investissement a augmenté d'une moyenne annuelle appréciable du début 2000. Au demeurant, l´économie portugaise a enregistré une performance remarquable de 1996 à 2000 avec une croissance réelle moyenne de 3,6% (1,1% point au-dessus de la moyenne européenne). Entre temps, des ombres sont apparues au tableau. Depuis 2001, l´économie portugaise a connu une décélération influencée en partie par le moindre dynamisme de l´économie internationale. En effet, le pays est actuellement en période de récession. Elle s´explique aussi par l´ajustement de la demande interne, notamment de la consommation privée et par la forte accélération de l´inflation liée à l´augmentation du pétrole et des produits alimentaires non transformés. Les déficits ont logiquement réduit les marges de manoeuvre du gouvernement.
Un Etat aux finances vertueuses Premier pays de la zone euro à avoir été ouvertement tancé par Bruxelles pour avoir enfreint les règles du pacte de stabilité en 2001en enregistrant un déficit de 4,2% du PIB, le Portugal s´est immédiatement imposé une courageuse cure de minceur. Les autorités ont insisté à juste titre sur la nécessité d'une consolidation des comptes publics. En moins de deux ans , le Portugal est passé du statut provisoire de cancre à celui de bon élève de l´Europe. A l´instar d´autres pays comme les Pays-Bas ou l´Autriche, il passe aujourd´hui pour un Etat " aux finances vertueuses ". Cette consolidation budgétaire a été obtenue grâce à la limitation des dépenses et non grâce à l´augmentation des recettes fiscales. Ce rééquilibrage est salutaire d'autant qu'une bien meilleure situation budgétaire sera nécessaire pour faire face aux pressions engendrées par le vieillissement démographique à long terme. La viabilité budgétaire est favorisée dans un tel élan par des mesures visant à contenir la croissance des dépenses primaires et des salaires dans l'administration publique. La performance macroéconomique sera améliorée à plus long terme par une série de réformes déjà envisagées dans le Programme de productivité et de croissance lancé par le gouvernement. Celles-ci visent à flexibiliser la législation sur la protection de l´emploi et à accroître la qualité du travail. Il faut cependant reconnaître que le Portugal a fait un grand bond en avant dans la promotion de l'utilisation de nouvelles technologies. Ce pays à dominante rurale ne compte pas réitérer les erreurs du passé notamment lorsqu´il a manqué la révolution industrielle un siècle plus tôt. Aujourd´hui, tout est mis en avant pour favoriser le développement de la communication. A titre d´exemple, le Portugal est l´un des pays où la pénétration des portables fut la plus rapide. Toutes les nouvelles technologies font une percée remarquable dans le pays. Une autre avancée remarquable est la mise en œuvre du système microsoft de télévision interactif testé en première mondiale à Lisbonne. Le pays veut s´engager sur d´autres voies comme les services et les nouvelles technologies. Il peut néanmoins toujours s´appuyer sur les fleurons de son industrie traditionnelle. Page Animée par Rachida Imen