Après le FMI qui a passé récemment au crible la situation macroéconomique de l'Algérie, c'est à la banque mondiale, cette autre institution issue des accords de Bretton Woods, de procéder à l'examen des principaux paramètres de l'économie nationale. Dans un nouveau rapport qui vient d'être élaboré, les experts de la principale institution bancaire à l'échelle internationale ont présenté l'économie algérienne, dans son ensemble, comme étant la mieux performante au niveau de la région du Maghreb, et ce, avec une croissance annuelle évaluée à un taux de 4,9% contre 3,1% durant l'année d'avant (2007). Pour les rédacteurs du rapport en question, "les gains de croissance se poursuivent en Algérie à un rythme soutenu, à hauteur de 6% dans le secteur non pétrolier, notamment dans la construction et les services liés aux projets d'infrastructures". Il est clair, en tout cas, que la croissance hors hydrocarbures est tirée par la seule dynamique que connaissent ces dernières années les secteurs du BTPH avec les importants mégaprojets lancés à travers le territoire national, à la faveur de l'embellie financière qu'a connue, l'Algérie durant la conjoncture marquée par le raffermissement des cours du brut sur le marché international, avant que ce dernier ne subisse un effondrement. Tenant compte de tous les indices inscrits par les mêmes experts au chapitre des "performances" de l'économie nationale, il est aussi souligné dans le rapport de la banque mondiale que "l'Algérie est en bonne posture pour faire face aux effets de la crise financière internationale", et ce, en citant, bien évidemment, "les réserves de change qui s'élevaient à 140 milliards de dollars à la fin septembre 2008, soit 30 milliards de dollars de plus, comparé à celles enregistrées à la fin 2007". Procédant à une étude basée sur une approche plus profonde, dépassant l'évolution constatée durant la seule année 2008, le rapport de la banque mondiale note, d'une façon globale, une évolution positive des indices de développement macroéconomique. En effet, après une étude comparative des résultats enregistrés durant la période s'étalant de 2005 à 2008, le rapport de la banque mondiale soulignera que "le PIB (produit intérieur brut, ndlr) nominal de l'Algérie a connu une forte augmentation passant de 101,8 milliards de dollars en 2005 à 175,9 milliards de dollars en 2008. Ainsi, le PIB par habitant a enregistré une nette hausse puisqu'il était de 3098,1 dollars en 2005 pour s'établir à 5097 dollars/habitant en 2008". Il n'est pas moins utile de rappeler, enfin, que les bons points que la banque mondiale vient d'accorder à l'Algérie interviennent quelques semaines seulement après l'appréciation positive que le FMI a faite des indices macroéconomiques de l'Algérie. M. Amani