M. Abdelhamid Temmar, ministre de la Participation et de la Promotion des investissements, a annoncé à l'issue du débat qu'il a eu avec les hommes d'affaires algériens, dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle, la création de pôles de croissance dans les wilayas d'Alger-Blida, Oran-Mostaganem, Annaba-Sétif-Bordj Bou-Arréridj, Boumerdès-Tizi Ouzou-Ghardaïa et Hassi R'mel. Selon le ministre, dans ces régions et d'autres, "il y a une densité industrielle importante. Alors comment faire pour que cette dernière devienne un pôle de croissance. Lorsque l'on tient compte de cette densité, on s'aperçoit que ces régions semblent être des zones candidates à la création de ces pôles de croissance ". Ces pôles de croissance constitueront sans nul doute une étape décisive dans la mise en œuvre de cette nouvelle politique ou stratégie industrielle, tendant principalement au renforcement du développement économique et social dans le pays. Une étape marquée à la fois par de nouvelles contraintes et de nouvelles exigences dans la voie de l'édification d'une économie de marché moderne et indépendante et d'une société de progrès. Ces pôles de croissance, on peut d'ores et déjà les inscrire dans une organisation planifiée de l'économie nationale pour assurer la satisfaction des besoins économiques et sociaux fondamentaux dans la pérennité du développement durable en se substituant notamment aux ressources de financement provenant de la rente pétrolière et d'autres ressources plus durables générées par l'industrie. L'autre facteur, qui doit être pris en compte dans la définition de cette stratégie industrielle durant les prochaines années, concerne les mutations et les redéploiements qui s'organisent au niveau de l'économie mondiale et qui induisent chaque jour des relations économiques internationales de type nouveau. Les facteurs discriminants entre les nations porteront de plus en plus sur leurs capacités à intégrer et à développer les innovations. Pour l'Algérie, il s'agit d'arriver à plus d'efficacité et plus de rentabilité et pour accroître l'investissement dans le pays, grâce à l'apport du capital et du savoir-faire du privé national et du partenariat étranger en appui à la ressource publique. Ainsi, au niveau industriel, la période en cours a permis dans des proportions significatives, de consolider et d'améliorer le fonctionnement de l'appareil de production disponible et sa mise à niveau. Elle a aussi permis d'améliorer les conditions d'études et de maturation des programmes d'investissements industriels au regard de l'option de l'économie de marché. Sur cette base, les pôles de croissance cités par M. Temmar sont, à même, à travers des programmes d'investissements de grande envergure, de répondre aux besoins évidents en matière de satisfaction de la demande de consommation, d'approvisionnement de l'appareil de production et d'équipement, voire même s'inscrire avec plus d'efficacité au niveau du marché international. Ils peuvent également constituer un premier point d'encrage de l'action d'intégration de l'économie aux niveaux intrasectoriels et intersectoriels. Une action, qui, devra se traduire par une densification du tissu industriel grâce à une maîtrise progressive des filières déterminantes pour la dynamique du développement. Cette démarche, enfin de compte articulée autour du développement industriel à travers une nouvelle stratégie plus fiable, outre qu'elle assure une intégration permanente et poussée de l'économie algérienne, permettra d'éviter les approches hâtives et les approches purement sectorielles, qui peuvent déboucher, comme par le passé, sur des remises en cause des priorités et sur une organisation inadaptée de la propre structure industrielle algérienne.