Suite aux décisions prises par les chefs de la diplomatie des pays membres de l'UPM en novembre à Marseille, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a critiqué le caractère "politique" et pléthorique du secrétariat de l'Union pour la Méditerranée (UPM) . Tout en affirmant que les rôles au sein du secrétariat de l'UPM ont été "généreusement répartis" au cours de cette réunion. Dans un entretien lundi soir à la Radio internationale algérienne , le chef de la diplomatie algérienne a expliqué qu'"au lieu d'un secrétariat technique et compte tenu du choix des pays, on s'est retrouvé avec un secrétariat politique". Tout en indiquant "Nous sommes sortis avec de nouvelles ambitions à Marseille qui nous ont parues extravagantes". Dans ce contexte, il a relevé : "Au lieu d'un secrétariat léger et technique tel que décidé au sommet de Paris", qui a donné naissance en juillet dernier à l'UPM, la réunion de Marseille a décidé d'un secrétariat composé de sept secrétaires généraux adjoints. A noter que deux de ces postes ont été attribués à l'Autorité palestinienne et Israël. En outre, le ministre des Affaires étrangères a déploré que le secrétaire général de l'organisation ne soit pas encore désigné , alors que la déclaration de Paris prévoyait qu'il serait opérationnel au 1er Janvier 2009. A préciser que l'Algérie "n'est pas candidate" pour ce poste. Il faut savoir que ces critiques lancées par notre ministre des Affaires étrangères interviennent au moment où Israël mène une agression sans merci contre la population de Ghaza et face à un silence terrible de l'Europe, qui voit en cette agression une légitime défense. A noter que cette agression a causé jusqu'à ce jour plus de 560 martyrs palestiniens. Par ailleurs, il faut rappeler que les pays arabes, dont l'Algérie, avaient bien affirmé leur refus à toute relation avec Israël dans le cadre de l'UPM .A rappeler également que lorsque l'initiateur de cette Union pour la Méditerranée, Nicolas Sarkozy, avait lancé son idée, l'Algérie avait exprimé ses réserves en raison de la présence d'Israël tout en affirmant qu'une normalisation avec ce pays était impossible. D'autre part, les pays de la rive sud ont souhaité avant leur adhésion à ce processus que le secrétariat de l'UPM soit d'un caractère technique, ce qui signifie que ce dernier soit basé sur des objectifs portant sur le développement économique des deux rives de la Méditerranée dans le cadre de la coopération. Cependant, lors de la réunion de Marseille, l'Algérie était surprise de l'aspect politique qui caractérise apparemment le secrétariat de l'UPM. Par ailleurs, un consensus ministériel s'était dégagé à Marseille pour que l'UPM siège à Barcelone et que la Ligue arabe en soit membre à part entière en contrepartie d'un secrétariat général adjoint pour Israël. Pour rappel, l'UPM comprend les 27 pays de l'Union européenne et douze partenaires du sud méditerranéen : Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Syrie, Autorité palestinienne, Tunisie, Turquie et Libye comme observateur, ainsi que cinq Etats riverains du nord de la Méditerranée: Albanie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Monaco. Nacera C