L'Algérie a réalisé des progrès remarquables en matière de télécommunications. Depuis que la décision de revoir à la baisse les prix de l'ADSL est entré en vigueur, l'Algérie, enregistre les prix les plus bas au Maghreb et parmi les plus abordables au monde. C'est ce qui ressort du nouveau rapport de "Arab Advisors Group". Ce dernier, spécialisé dans les télécommunications, les médias et les marchés des technologies dans le monde arabe, a analysé en détail 18 opérateurs de téléphonie fixe et 39 opérateurs de téléphonie mobile dans 18 pays arabe. L'analyse porte particulièrement sur les coûts de l'abonnement au haut débit par rapport au PIB par habitant, dans les pays arabes suivants : Algérie, Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Qatar, Soudan, Syrie, Tunisie, Emirats arabes unis et le Yémen. Ainsi, et selon ce rapport, l'Algérie est classée en deuxième position derrière le Maroc. Les prix tunisiens restent (relativement) plus attrayants que ceux prévalant au Maroc. La Libye, elle, est encore mieux lotie, notamment avec les pays du Golf qui présentent les meilleurs tarifs dans le monde arabe. A la lecture détaillée de ce rapport, on remarquera, cependant, qu'en ce qui concerne le débit de 256 Kbps, c'est la Mauritanie qui présente les prix les plus élevés, puisque le coût annuel de l'abonnement est estimé à 92,5% du PIB par habitant. Elle sera suivie par l'Iraq (58,8%), la Palestine (35,9%), le Soudan (33,0%), la Syrie (31,7%), le Yémen (24,0%), la Jordanie (13,5%), le Maroc (8,7%), la Tunisie (7,2%), l'Arabie saoudite (4,2%), la Libye (2,7%), le Bahreïn (2,3%), le Koweït (1,8%), et les Emirats arabes unis (1,3%). Pour ce qui est du débit 512 Kbps, c'est toujours la Mauritanie qui propose les prix les plus chers par rapport au PIB, avec un coût annuel estimé à 157,3% du PIB par habitant, suivie par l'Iraq (68,6%), le Soudan (49,5% ), la Syrie (47,8%), de la Palestine (42,7%), Yémen (36,0%), la Jordanie (17,2%), de l'Egypte (11,9%), le Maroc (11,6%), la Tunisie (10,4%), Bahreïn (5,4%), l'Arabie saoudite (5,2%), Oman (3,7%), le Koweït (2,6%), les Emirats arabes unis (1,6%) et le Qatar (1,4%). On notera toute de même qu'il y a actuellement en Algérie plus de 4,5 millions d'internautes, derrière l'Egypte et le Maroc qui comptent respectivement 8,62 millions et 5 millions d'internautes, et devant la Tunisie (2.310.000), la Libye (1 million) et la Mauritanie (30.000). Plus de 1 500 communes sont branchées à l'ADSL, à travers le territoire national. Dans ce contexte, un "observatoire de l'information" sera prochainement installé pour évaluer annuellement le développement des technologies de l'information et de la communication dans notre pays. Algérie Telecom (AT) a, faut-il le dire, misé objectivement sur une politique de développement qui s'appuie sur l'innovation et les partenariats stratégiques basés sur le principe "gagnant-gagnant", avec des opérateurs étrangers et/ou nationaux et des équipements ayant capitalisé des compétences et des expériences dans des domaines clés. Les potentialités du groupe Algérie Télécom, la position géostratégique de l'Algérie ainsi que l'essor de développement économique et social que connaît le pays, aujourd'hui, constituent des atouts majeurs pour l'investissement durable. Adnane Cherih