Le potentiel agricole et halieutique du Maghreb central est prometteur. Les gouvernements s'activent au développement de ces deux secteurs pour achalander les étals des commerces et exporter leur production. Surfaces agricoles, fonds marins et unités industrielles du Maghreb central produisent, en effet, une grande quantité de ressources. Ces résultats sont le fruit de politiques et de programmes mis en œuvre depuis des années, pour parvenir à l'autosuffisance alimentaire et ainsi réduire la facture des importations, tout en augmentant la part des exportations. Pour cela, il faut composer avec les aléas climatiques et les règles du commerce international. Des défis que relèvent, pourtant, contre vents et marées, les acteurs de cette économie vitale. C'est ce qui ressort d'une contribution de l'Arabies, concernant le développement du secteur agricole et halieutique dans les trois pays voisins du Bbassin mMéditerranéen, en l'occurrence, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Optimiste pour l'Algérie, plus importante dans l'économie tTunisienne, pilier de la croissance du Maroc, le développement de l'agriculture, continue d'être, renforcé par les initiatives de mutualisation qu'ont impulsées l'Union du Maghreb arabe (UMA) et les ministres de tutelle du Grand Maghreb. Ils se sont réunis, en juillet 2008 à Fès, pour définir une stratégie commune afin de faire face aux grands défis de l'agriculture dans la région. Une occasion propice de pour redynamiser l'action et de promouvoir davantage les stratégies communes de développement économique et social des pays de l'UMA. Des programmes de coopération dans la production de semences améliorées, l'exploitation des ressources hydriques, le transferts de technologies et la recherche scientifique ont été mis en place. Un fonds de soutien aux agriculteurs a également vu le jour. L'Union des agriculteurs et coopératives arabes, réunie en octobre dernier, à Tunis, a encouragé à l'établissement de programmes et de stratégies susceptibles de renforcer le rôle de ses adhérents. En Algérie, et à travers la loi sur l'orientation agricole, qui prévoit une série de mesures pour réactiver l'économie rurale et valoriser les produits, les pouvoirs publics veulent soutenir les acteurs de la filière du lait et des céréales, afin d'augmenter les rendements. " Pour nous mettre à l'abri de la crise, il faut prendre conscience de l'importance que revêt la libéralisation des initiatives des créateurs de richesses que sont les agriculteurs, les éleveurs et les investisseurs dans l'agroalimentaire ", déclarait, le 19 octobre, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rRural. Toutefois, un des autres objectifs majeurs de l'Etat est de reconstruire un secteur agroalimentaire moderne et compétitif. Le ministre préconise pour cela le renforcement des relations d'affaires entre agriculteurs et industriels afin de garantir une sécurité alimentaire progressive. Des coopérations se profilent, en particulier des partenariats algéro-américains, pour encourager le développement de la filière laitière. Car, les ambitions de l'Algérie ne se limitent pas à son marché intérieur. Elles s'attaquent à l'export, en ciblant les marchés méditerranéen et africain. Parmi les principaux produits exportés, signalons les eaux (plus de 34 000 de tonnes pour les neuf premiers mois de 2008), les mélasses (12 000 tonnes) et les dattes (9 000 tonnes destinées pour 85 % à l'Europe et représentant plus de 19 millions de dollars), les mollusques… ParmiDans les produits exportés vers l'Afrique en 2007, on retrouve les boissons, les pâtes, les farines, les oignons ou les yoghourts. L'ensemble représente plus de 14 % des exportations hors hydrocarbures, soit 85 % de plus que l'année précédente. Synthèse Adnane Cherih