A quelques jours de la clôture de la session d'automne du Parlement, prévue le 31 janvier en cours, l'Assemblée populaire nationale (APN) a entamé hier une série d'auditions de ministres effectuées par la commission. Hier ladite commission a tenu une réunion à laquelle a assisté M. Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, qui a présenté un exposé sur le secteur du tourisme. Une autre réunion est prévue le mercredi 28 janvier courant, à laquelle prendra part Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, qui présentera un exposé sur le secteur de la culture. Il y a lieu de souligner que ces auditions sont une première de genre, puisque de la coutume les ministres étaient appelés à présenter leurs exposées relatifs au projet de loi déposé par le gouvernement concernant tel ou tel secteur. Cependant, le recours à ce genre d'audition sans qu'il y ait un projet de loi particulier laisse poser des questions. S'il s'agit d'un contrôle que le Parlement devrait exercer sur le travail du gouvernement ? Et pourquoi spécialement les secteurs de la culture, du tourisme de l'environnement et de l'aménagement du territoire ? et y aura-t-il d'autres auditions de ministres. A noter que le président de la commission de la culture et de la communication, qui est également vice-président de l'Assemblée populaire nationale, M. Seghir Kara, a révélé, lors d'une rencontre avec la presse, que sa commission allait entamer une série d'auditions des ministres afin d'obtenir une évaluation de leurs secteurs respectifs. D'autre part, on ne sait pas si un rapport sera présenté après ces auditions et dans l'affirmative s'il sera présenté au président de la chambre basse du Parlement ou bien au président de la République, qui a lui-même instauré la tradition d'auditionner les membres du gouvernement. Il faut savoir qu'en vertu des amendements apportés par le président de la République à la Constitution, le gouvernement n'est pas tenu de rendre compte au Parlement, puisque celui-ci ne fait qu'exécuter le programme du président de la République et il est tenu de rendre compte au chef de l'Etat maintenant que le poste de chef du gouvernement a été remplacé par le poste de Premier ministre. D'ailleurs, c'est dans ce cadre que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a présenté au Parlement le plan d'action du gouvernement. En outre, on ne sait pas en quoi ces auditions vont servir, d'autant que la commission de la culture et de la communication n'a aucune autorité juridique pour signaler une défaillance ou un dysfonctionnement dans les secteurs auditionnés. Par ailleurs, la session d'automne de la chambre basse du Parlement était très courte. Une session qui a été marqué par l'adoption du projet de loi portant révision partielle et limitée du texte fondamental de la République, l'adoption du plan d'action du gouvernement, présenté par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, le projet de loi relatif à la consommation et la lutte contre la fraude et enfin le projet de loi portant code pénal. Nacera C.