Les établissements du secondaire d'Alger seront paralysés durant toutes les journées du dimanche et lundi prochains (7 et 8 février). Le syndicat autonome, en l'occurrence le Conseil des lycées d'Alger (CLA), a décidé, contre toute attente, d'organiser deux journées de protestations. Une grève qui touchera plus particulièrement les 113 lycées que comptent Alger et sa périphérie. Les animateurs de ce débrayage estiment, dans un communiqué parvenu, que cette démarche est la seule alternative pour dénoncer les décisions "injustes", par rapport, notamment, à la grille des salaires et le statut particulier de l'éducation. "L'actuelle grille des salaires tire vers le bas salaire et vers le haut les plus hauts salaires. Le pouvoir d'achat des fonctionnaires subit une baisse vertigineuse ; une révision urgente de cette grille s'impose dans l'immédiat, l'accès aux crédits de tous genres, contractés par la majorité des travailleurs, est une bombe à retardement, car l'ombre de la cessation de paiement est là et plane dans le cours terme", dénonce le CLA dans son communiqué. Dans ce contexte, le CLA réitère ses revendications qu'il a énumérées en cinq points, à savoir l'augmentation des salaires par la revalorisation du point indiciaire à 165 DA, la promulgation immédiate d'un régime indemnitaire conséquent, la révision du nouveau statut particulier pour répondre aux aspirations des enseignants, une retraite après 25 ans de service, et, enfin, le recouvrement du pouvoir pédagogique. Pour le CLA, le report de la promulgation du régime indemnitaire, sous prétexte de la non-finalisation des 45 statuts particuliers des secteurs relevant de la Fonction publique, ne fait qu'accentuer cette situation précaire que vivent les enseignants et travailleurs de l'éducation. "Le nouveau statut particulier tant attendu n'a fait que décevoir les enseignants et travailleurs de l'éducation. Ce statut nivelle vers le bas les différents corps de l'éducation en créant deux grades uniquement au lieu de prévoir une promotion horizontale systématique" lit-on dans le communiqué. Le CLA est, donc, déterminé à défendre sa revendication pour une retraite à 25 ans de service, ainsi que les libertés syndicales qui doivent constituer un droit inaliénable, d'autant que cette année verra la promulgation d'un nouveau code du travail. "Autant le CLA défend une école publique de qualité et lutte contre les déperditions scolaires, autant il lutte contre le népotisme et la corruption dont sont porteuses ces inscriptions", conclut le communiqué. Adnane Cherih