Les responsables des douanes arabes ont examiné, samedi au Caire (Egypte), les questions relatives à la création de l'Union arabe des douanes à l'horizon 2015, en application des recommandations du sommet économique de Koweït, dans la perspective de l'établissement du marché commun arabe. Lors de cette 26e session ordinaire, à laquelle a participé le directeur général des Douanes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala, les responsables des douanes arabes ont planché sur les préparatifs à la création de l'Union arabe des douanes, notamment l'entrée en vigueur, à partir de l'année prochaine, de la zone arabe de libre-échange, la garantie des conditions d'égalité entre les pays membres et les mesures préférentielles en faveur des pays et des secteurs les moins développés. Par ailleurs, les participants ont mis l'accent sur les normes et standards arabes et les instruments d'accompagnement permettront de contrôler les marchandises à l'effet de protéger les entreprises arabes et favoriser "une concurrence loyale et transparente". A ce propos, les responsables des douanes arabes ont souligné l'importance du certificat d'origine, tout en appelant à un accord qui définisse les règles de l'assistance administrative garantissant une concurrence loyale et transparente au sein de la zone de libre-échange. Ces règles permettront de contrôler le produit arabe dont le taux minimal de la valeur ajoutée a été fixé par les précédentes réunions des commissions de travail à 40 %. Les responsables des douanes arabes ont évoqué le problème des produits contrefaits et des faux certificats d'origine, rappelant que la valeur des marchandises contrefaites circulant dans la zone arabe s'élève à 88 milliards de dollars annuellement. Ils ont, en outre, fait remarquer que l'accord sur la zone de libre-échange arabe et la perspective du marché arabe commun, nonobstant leur importance capitale, ont donné lieu à moult fraudes et tromperies à travers notamment la contrefaçon du certificat d'origine. Cet état de fait a retenti négativement sur le marché arabe par l'entrée de produits étrangers substitués aux produits arabes, ont ajouté les participants qui ont rappelé que tous les pays souffraient de ces pratiques néfastes qui doivent être éliminées dans le cadre d'une action ferme et concertée. L'Algérie a proposé, à ce titre, la mise en place d'un réseau informatique reliant les douanes arabes (un système intranet) pour aider à vérifier l'authenticité du certificat d'origine des produits et marchandises échangées au niveau de la zone arabe de libre-échange. Les participants qui ont également examiné la proposition yéménite de créer un site d'échange d'informations entre les différents services de douanes arabes, ont souligné l'impératif d'éliminer les obstacles qui entravent la mise en place de la zone arabe de libre-échange. Ouzna Mesroua