«L'Algérie est devenue un grand partenaire de l'Amérique.» L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M.Richard Erdman, a qualifié, hier, les relations algéro-américaines de stratégiques. Invité de la radio Chaîne III, le diplomate a tenu à saluer tout particulièrement les efforts et l'expérience de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste. «Notre collaboration est très positive, elle est même exceptionnelle dans ce domaine», dira-t-il en expliquant que notre pays, comme les USA, connaît parfaitement le phénomène du terrorisme pour l'avoir vécu et combattu, pas seulement sur le plan sécuritaire, mais en s'attaquant aux racines mêmes du mal. A ce sujet, M.Richard Erdman mettra en exergue toute la nécessité d'une coopération régionale contre le terrorisme, notamment à travers un «renforcement militaire». Les régions subsahariennes, qui se son avérées, à la longue, des bases de repli de groupes terroristes affiliés à Al Qaîda, doivent, a-t-il souligné, occuper notre attention en instaurant une «sécurité constante» dans ces espaces qui échappent parfois à tout contrôle. Par ailleurs, en abordant les relations économiques entre nos deux pays, le diplomate américain, qui situe autour de 5 milliards de dollars les investissements US en Algérie, dira que les hommes d'affaires américains commencent à s'intéresser au marché algérien qui, d'après lui, représente aujourd'hui de grandes opportunités commerciales hors hydrocarbures. Pour étayer ses dires, l'invité de la Chaîne III fera rappeler qu'actuellement, il existe une dizaine de projets de chantiers en étude, notamment le projet Motorola. Les Américains seraient en outre particulièrement intéressés par le réseau ferroviaire algérien, les stations de dessalement d'eau de mer ainsi que le vaste projet de l'autoroute Est-Ouest. Cependant, M.Erdman conseille de faire connaître le marché algérien qui recèle, dit-il, inéluctablement de grandes opportunités. D'après lui, l'organisation de foires internationales ici, à Alger, est le meilleur moyen de nouer des contacts avec les investisseurs étrangers. «L'Algérie est devenue un grand partenaire de l'Amérique. Toutefois, elle a un devoir à accomplir, qui consiste à relever les défis, notamment créer une meilleure transparence, combattre la corruption, etc.», poursuit l'ambassadeur en soulignant que les réformes engagées par l'Algérie sont un long processus qui demande le sacrifice de toute une génération. Pour le diplomate, l'Algérie ne doit pas seulement être une «prise commerciale», mais un espace de stabilité dans toute la région. Enfin, M.Richard Erdman, concernant les visas délivrés par son pays l'année dernière pour les Algériens, dira qu'ils sont au nombre de 3000. Néanmoins, il affirmera que ce chiffre sera revu à la hausse l'année prochaine, car les Algériens peuvent aujourd'hui demander ce document sur leur propre sol, contrairement aux années précédentes où il fallait se déplacer jusqu'en Tunisie avec toutes les dépenses et les désagréments que cela engendrait.