Par Mohamed Latrech Décidément, le dynamisme des challengers des pays du Golfe n'en finit pas d'étonner au point de rendre jaloux plus d'une puissance. Le Koweïtien Agility, entreprise spécialisée dans le logistique, vient d'être classé par une étude du Boston Consulting Group (BCG) à la dixième place juste derrière le géant chinois Dailang Machine Tool. Entrant ainsi dans le club des dix premières entreprises de logistique les plus performantes au monde, avec ses 6,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires réalisé dans 100 pays, sa croissance a atteint les 127 pour cent par an depuis 2004. Autre challenger s'étant fait remarqué, il s'agit d'Etisalat des Emirats arabes unis qui semble décidé à relever tous les défis et à se hisser dans le top 20 mondial des opérateurs de télécommunications d'ici 2010 et ce, grâce, entre autres, à l'augmentation des acquisitions en Afrique, en Asie et en Inde. Bon nombre d'observateurs s'interrogent sur leurs secrets de ce dynamisme qui leur a permis d'aller si vite à l'assaut des grands marchés mondiaux alors même que la crise financière touche les principaux secteurs économiques. Puisant leurs énergies dans leur marchés nationaux à fort potentialité, ces nouveaux challengers offrent une véritable valeur ajoutée dans l'industrie et les services. Situation qui leur a permis de multiplier les acquisitions dans les pays du Sud, passer des accords de coopération entre eux, ou encore se joindre à des entreprises de l'hémisphère Nord. Poussant même leur expansion internationale dans les matières premières et le secteur énergétique, réservés, jusque-là, aux puissances que sont la Russie et la chine, ils deviennent, désormais, des concurrents sérieux avec qui, Européens et Américains doivent compter avec. A quand le tour de nos challengers ?