A la différence de certaines organisations patronales nationales qui ont affiché leur scepticisme, l'Association générale des entrepreneurs algériens a pris la décision d'adhérer totalement à la décision de l'Algérie d'intégrer la zone arabe de libre-échange (ZALE). Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction et signé par son prédisent, M. Mouloud Kheloufi, l'AGEA explique les raisons qui ont motivé cette adhésion. En effet, l'AGEA a estimé que ce "marché est porteur et favorable à nos entreprises pour l'exportation. Le terrain nous l'a montré durant l'année 2008, l'Algérie est passée à 1,09 milliard de dollars contre 334 millions de dollars en 2007", ajoutant que "nous avons choisi le monde arabe parce que l'Europe est un marché hermétique, difficile à pénétrer avec leurs normes (CE)". Estimant que le marché reste faible pour l'Algérie, actuellement les échanges commerciaux se sont concentrés au niveau du Maghreb, l'AGEA précise que le monde arabe dispose d'un grand champ d'action commerciale. Par ailleurs, ajoute le communiqué "les entreprises algériennes sont obligées de trouver des débouchées à l'extérieur pour pouvoir faire rendre des capitaux et élargir des investissements". Quant au risque que certains pays arabes ne transforment en intermédiaires commerçants des produits manufacturés en Chine ou dans des pays hors Zone arabe avec de faux certificats d'origine, l'AGEA préconise la création d'un comité arabe (C.A) pour se protéger de la fraude et de la contrefaçon. Selon le communiqué, l'AGEA s'est inscrite dans la logique et la traçabilité du lancement du programme économique du pays. Pour rappel, l'Algérie a annoncé, il y a quelques mois, son intention d'adhérer à la Zone arabe de libre-échange, soit avec beaucoup de retard, puisque l'idée d'intégrer cet espace remonte à 1981. Cette adhésion donnera l'occasion à notre pays d'intégrer le marché arabe et de promouvoir le produit national dans cette région. Faut-il encore rappeler que certains patrons d'entreprises algériennes sont plutôt sceptiques à cette idée. Le Forum des chefs d'entreprise (FCE), et par le biais de son président M. Reda Hamiani, est d'avis que cette adhésion soit différée de quelques années afin de mieux se préparer. Ce même responsable a aussi averti que "le surcroît d'ouverture fera peser des risques importants sur l'économie algérienne". Néanmoins, comme l'a expliqué le premier responsable du secteur du commerce, M. El Hachemi Djaâboub, l'adhésion à la ZALE "est une décision politique stratégique". Rachid N.