Le gouvernement s'est fixé à juin, au plus tard septembre, comme date butoir pour la préparation des projets portant statuts particuliers de la Fonction publique. D'ailleurs, les démarches auraient commencé samedi et ce, suite à la note qu'a adressée le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, au directeur de la Fonction publique, Djamel Kherchi. Une note instruisant ce dernier, à ouvrir des consultations avec différentes organisations syndicales pour discuter de ces statuts encadrant l'activité et les droits de 1 600 000 employés et collecter des suggestions visant à les enrichir. Selon des sources proches, la note du chef de gouvernement souligne que le secteur de la Fonction publique possède actuellement 43 statuts qui incluent 480 grades répartis sur 282 corps professionnels, ce qui signifie que la tâche ne va pas être facile et que cela risquera sûrement de prendre du temps. Pour sa part, la Centrale syndicale aurait remis un document comportant des indicateurs sur lesquels les différentes fédérations nationales des travailleurs de la Fonction publique doivent se baser dans les discussions autour de la préparation des statuts particuliers. Du côté l'UGTA, il s'agit du respect des droits et devoirs des travailleurs, l'emploi, la période de stage, les promotions, la formation et l'évaluation, les commissions de disciplines, l'intégration, la qualité des corps et leurs fonctions ainsi que les conditions d'emploi dans chaque corps et les postes de cadres supérieurs et les conditions de désignation. Il reste néanmoins que même si certains dossiers connaissant un avancement comme c'est le cas pour la Fonction publique, d'autres questions liées aux dispositions prises lors de la dernière tripartite commencent à susciter l'inquiétude des travailleurs, notamment ceux du secteur économique comme c'est le cas de la revalorisation du SNMG et l'augmentation des salaires. En effet, un mois s'est écoulé depuis l'entrée en vigueur de la disposition prévoyant augmentation du salaire minimum garanti à (12 000 dinars le décret 6-395 du 12 novembre 2006 fixant le SNMG à 12 000 dinars ayant paru au Journal officiel n°75). Pourtant nombreux sont les smicards qui n'ont pas vu leurs fiches de paie changer pour autant. Il est à noter que dans le secteur de la Fonction publique, les travailleurs concernés par cette disposition ont perçu déjà leurs salaires suivant les nouvelles dispositions réglementaires, dans le secteur économique par contre, de nombreuses entreprises publiques et privées, ce n'est pas le cas. Pour ce qui est, des augmentations des salaires, particulièrement dans le secteur privé, la confusion règne, certains privés ne se sentent pas concernés. Idem dans le public, puisque certaines des conventions de branches signées admettent une augmentation de salaire, mais, la conditionnent par "la bonne santé financière de l'entreprise". Par ailleurs, de nombreux représentants de travailleurs, qui ont voulu interpeller leurs employeurs au sujet d'éventuelles augmentations de salaires, ont été déboutés à cause de cette disposition introduite par souci de maintenir l'entreprise en vie. Pour ce qui est du privé, la question est surtout liée au contrôle de ce segment d'activités, qui enregistre déjà plusieurs infractions au code du travail. Il est vrai que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a instruit les inspections du travail en conséquence, mais la tâche s'annonce d'ores et déjà ardue.