Lors d'une conférence de presse tenue, samedi, le ministre italien de l'Economie, Giulio Tremonti, qui a présidé la réunion des pays du G7, a déclaré que tous les participants sont d'accord pour "s'engager" à créer de "nouvelles règles afin qu'un nouvel ordre économique mondial" voit le jour. M. Tremonti a précisé que ce corpus minimum de règles, baptisé par Rome "étalon légal", en référence à l'étalon-or, serait soumis au prochain G20 de Londres, début avril, et présenté lors du sommet du G8 des chefs d'Etat et de gouvernement en Italie en juillet prochain. Il a ajouté que ce thème, qui lui est cher, avait été débattu, lors du dîner d'ouverture du G7 vendredi soir. "Cette réglementation ne se limitera pas aux marchés financiers", a-t-il précisé. Ses services avaient, auparavant, indiqué que ces règles viseraient aussi les paradis fiscaux et les fonds spéculatifs. Il a estimé, lors de la conférence de presse qui a clôturé les travaux du G7, que de telles règles avaient fait défaut pour prévenir la crise actuelle. "On nous demande qui va être chargé de mettre ces règles en œuvre", a dit le ministre qui n'a pas donné de réponse, observant que "ce domaine était encore trop inexploré". Selon le président du Forum de stabilité financière (FSF), Mario Draghi, qui s'exprimait lors de la même conférence de presse, ce sera principalement le Fonds monétaire international (FMI) qui devra veiller au respect de ces nouvelles règles. "Le FMI, à travers les Programmes d'évaluation du secteur financier (PESF), a la possibilité de se rendre dans les pays pour s'assurer que les structures de contrôle (des marchés) sont adéquates et de (faire en sorte) qu'elles fonctionnent mieux à l'avenir", a expliqué M. Draghi, qui est également gouverneur de la Banque d'Italie. "Nous envisageons de rendre ces (visites) de contrôle obligatoires pour tous ceux qui adhèrent au FMI", a-t-il précisé. Le FSF a été mis en place en 1999 par les grands pays industrialisés pour réfléchir aux moyens de stabiliser le système financier, dans le sillage de l'impact dévastateur des crises financières qui ont secoué le monde en 1997 et 1998. Il réunit les ministères des Finances, banques centrales et autorités de régulation financière de douze pays, ainsi que des institutions internationales, comme le FMI, la Banque mondiale ou la Banque des règlements internationaux (BRI). Nassim I.