Un dossier "Spécial Algérie", sous le titre générique "1999-2009 : les années Bouteflika", est consacré par le magazine "Jeune Afrique" dans sa dernière livraison. Certes, selon un éditorial intitulé "Un long chemin" , "En dix ans, l'Algérie a sorti la tête de l'eau, alors qu'elle allait jusqu'à prédire son naufrage. Elle a aussi construit plus d'infrastructures, qu'en presque quarante ans d'indépendance, elle a également forgé une image internationale de nation influente, respectable, parfois même enviée. Bref, en dix ans, l'Algérie est tout simplement revenue de l'enfer". Ce supplément de 36 pages propose "de plonger au cœur de cette décennie charnière et de dresser le bilan des " années Bouteflika ", à travers une série d'articles faisant le tour de plusieurs secteurs. Dans un article portant le titre "Bilan : d'un quinquennat à l'autre", la journaliste Cécile Manciaux est revenue sur les deux mandats présidentiels, pour souligner que "la réconciliation nationale a été un objectif prioritaire" et que "les Algériens savent gré aujourd'hui à M Bouteflika d'avoir mis fin à un conflit fratricide qui menacé l'atteinte à l'unité nationale. Et qui avait coupé le pays du reste du monde". Ensuite l'auteur a cité le retour du pays sur la scène internationale. "Dès 2001-2002, l'Algérie reprend véritablement sa place au sein du concert des nations où elle joue un rôle actif dans la prévention et le règlement de nombreux différends internationaux, notamment en Afrique. Les événements du 11 septembre 2001 viennent conforter le bien-fondé du discours algérien sur l'urgence d'engager un combat sans merci contre le terrorisme. L'ANP devient un précieux partenaire de l'Otan en Méditerranée", écrit la journaliste. Elle souligne également qu'en Afrique, "l'Algérie joue un rôle central au sein du Nepad. Elle prend, en outre, de nombreuses initiatives pour la réduction de la pauvreté et de la faim sur le continent, la reconstruction des Etats minés par les conflits internes". L'article revient sur le chantier des réformes engagées depuis 1999 et met l'accent sur les efforts déployés pour la relance de la croissance économique et la mise en place d'une nouvelle stratégie de développement. Aussi, le "J.A" a estimé que "le bilan relatif à la mise à niveau des infrastructures est conséquent. Elle doit permettre à toutes les wilayas de se développer et au pays de jouer à plein la diversification, pour prendre ses marques dans la compétition économique mondiale".L'hebdomadaire a également souligné que "les résultats des réformes et plans engagés ces dernières années ont permis de poser quelques-uns des jalons indispensables à une stratégie de l'après-pétrole". Dans un autre article, "A pas de géant", l'hebdomadaire français revient sur les différents indicateurs économiques qui "reflètent une forte montée en puissance de l'économie algérienne depuis 1999". "Grâce aux hydrocarbures, l'Algérie a bien géré sa monnaie et amassé une fortune pour les jours difficiles. Elle a remboursé l'essentiel de sa dette par anticipation", rappelle l'hebdomadaire qui évoque également les autres indices de croissance. "Avec des réserves d'hydrocarbures en constante amélioration (les gisements découverts dépassent les quantités extraites des anciens gisements), l'Algérie a encore du temps devant elle pour préparer l'après-pétrole en toute tranquillité". Un autre article évoque les IDE et souligne que "les opérateurs étrangers ont répondu présent". Pour "J.A", le pays " est devenu une destination privilégiée pour les entrepreneurs du monde entier" et rappelle que "cet attrait a eu pour conséquence une très forte hausse des IDE". "J.A" est également revenu sur la politique de réconciliation nationale "érigée en priorité dès 1999" et les mesures prises pour "panser les plaies". Il a également rappelé les efforts des pouvoirs publics pour indemniser les victimes et leurs familles. D'autres articles consacrés à l'emploi, à l'agriculture, à la femme, à la culture, au développement régional, aux télécommunications composent ce supplément qui donne également la parole au coach de l'EN de football, Rabah Saadane qui souligne "la nécessité d'une politique sportive d'élite". Nassim I.