L'Algérien est passionné et rebelle à la fois. Passionné parce qu'il veut tout dans l'immédiat. Il est également rebelle, d'où la nécessité de le laisser s'exprimer et non pas l'embrigader. Il faut canaliser cette passion et cette rébellion afin qu'il s'assume de nouveau en tant que citoyen algérien fier de son algérieneté. C'est en homme voulant la sauvegarde des valeurs civiques ancestrales de notre pays que M. Abdellah Beneddine, chargé de la communication et de la communauté algérienne établie à l'étranger au sein du Rassemblement algérien de la société civile (RASC), nous a reçu, hier, au siège de ce mouvement à Alger. De la sensibilisation à faire valoir le droit du vote sur l'abstentionnisme, en passant par la sensibilisation de l'Algérien à s'assumer, et parvenir à la mobilisation de la communauté nationale établie à l'étranger à ce qu'elle soit la main tendue et permanente des Algériens qui sont sous d'autres cieux, M. Beneddine ne s'est jamais montré démagogue et n'a, à aucun moment, éclipsé les mots "Algérie et Algériens" dans notre discussion. "L'opportunité de la campagne électorale est très importante, étant donné que nous sommes un mouvement qui canalise beaucoup de gens, et à travers celle-ci, on essaye de faire passer nos messages. Un des devoirs civiques du citoyen est d'aller voter. Ce devoir a été le fruit du long combat. Il y a tant de gens qui ont versé leur sang pour aboutir à un tel droit", a-t-il indiqué. Dans l'immédiat, la ligne de mire du RASC est de soutenir le programme du président Bouteflika et militer en faveur de sa réélection, et ce et à travers des actions de sensibilisation. "C'est en luttant contre l'abstentionnisme que la citoyenneté prend le dessus sur tout autre considération". Le RASC s'est investi dans la campagne électorale pour soutenir la réélection du Président. Dans ce contexte, ce mouvement envisage d'organiser, en pré-compagne, une caravane de sensibilisation, et ce dès le début du mois de mars. "Dans chaque wilaya, on aura quatre caravanes qui vont sillonner le pays. On va distribuer des affiches, des casquettes, des prospectus en vue de sensibiliser les gens à prendre le chemin des urnes et voter le 9 avril, et en même temps, on va œuvrer à instaurer les valeurs de la citoyenneté. Quand la campagne électorale commencera, on organisera des regroupements politiques, des conférences et des meetings en faveur de Bouteflika". Par ailleurs, M. Beneddine nous a indiqué que la plus grande lacune de l'Algérie réside dans le déficit du civisme et la citoyenneté. "Le devoir du citoyen part de la plus simple des actions quotidiennes à des actions les plus humbles qu'attend une nation de ses citoyens. On s'est tourné vers la société civile parce qu'elle est la base essentielle. Un pays où la civilité et la citoyenneté n'existent plus ne peut pas évoluer", a-t-il indiqué, tout en ajoutant "qu'on est en train de se rendre compte que les valeurs algériennes les plus essentielles sont en voie de disparition. Mais c'est uniquement une apparence qui a prévalu au fil du temps. Au fond, ces valeurs demeurent toujours en stand-by, il suffit de les stimuler afin qu'elles se ressurgissent au devant de la scène, et le président de la République a tellement investi dans ce sens". A noter que le RASC s'arc-boute sur plus d'un millier d'associations de tous genres, qui sont très proches du citoyen. Il sensibilise les gens pour une Algérie plus verte en organisant des campagnes de plantation d'arbres, d'entretien des quartiers. Le RASC, regroupe un bon nombre d'associations répartie, sur le territoire national et à l'étranger, est organisé sous une forme pyramidale. Des bureaux communaux supervisés par des bureaux de wilayas, des représentants de chaque région et un bureau national. "Le Président a insisté sur la création de lobbys algériens à l'étranger. Dans ce cadre, on a pu constituer un réseau extraordinaire regroupant des potentialités et compétences économiques qui peuvent contribuer dans le processus du développement économique et civique de notre pays. Ce réseau constitue un relais et une passerelle entre les Algériens, dans lequel chacun se considère comme l'ambassadeur de l'Algérie dans la région où il vit", a-t-il conclu. H. Mohandi