Le renouveau de l'économie agricole et du monde rural, inscrit dans le cadre de la loi d'orientation agricole, est le fruit réfléchi d'une longue expérience, un début d'inspiration moderne qui répond à la volonté pratique de l'Etat d'asseoir l'avenir de ces deux secteurs sur des bases bien solides. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans son discours devant les participants à la première conférence nationale sur le renouveau de l'économie agricole et le renouveau rural, a clairement formulé les revendications et les aspirations qui inquiètent les fellahs et l'avenir du secteur agricole. Il a tout d'abord annoncé l'effacement de toutes les dettes des agriculteurs et des éleveurs évaluées à 41 milliards de dinars. Cette mesure et d'autres mesures annoncées par le chef de l'Etat au profit du monde agricole visent à permettre à ce grand ensemble à mieux se prendre en charge avec l'apport considérable de l'Etat tant le Président a insisté d'une façon spéciale sur le seul intérêt pour l'Algérie, défendre avec fermeté sa sécurité alimentaire et faire face aux menaces d'une conjoncture internationale instable. C'est-à-dire, une mobilisation totale contre l'état d'exaltation très inquiétant en la matière, car une pareille "fermentation" de la situation alimentaire mondiale pourrait mener les plus grands malheurs des pays en proie à l'absence de production de matières premières. L'histoire de la crise économique et financière mondiale est là pour le prouver. Aussi, les orientations, les directives et les décisions annoncées par le chef de l'Etat sont conformes à l'équité et à l'intérêt de l'économie nationale et surtout pour activer sa relance pour changer la dépendance économique du pays. Cela implique de fait l'absolue nécessité de trouver, au sein du monde agricole et du monde rural, des acteurs et des travailleurs susceptibles de mettre en œuvre les profonds changements qui s'imposent. La conjoncture nationale favorable aidant, le secteur industriel va probablement, de son côté, profité d'un regain d'activité, notamment dans les branches agroalimentaires et autres créneaux issus de l'activité et des produits agricoles, surtout qu'il est reconnu que l'évolution de l'économie nationale se caractérise par une croissance soutenue, une démarche de plus en plus dirigée et orientée vers la diversification de la production, un souci de prudence et un très grand pragmatisme vers un avenir meilleur, pour un développement mutuellement bénéfique et synonyme de "paix et de stabilité". L'insistance du président Abdelaziz Bouteflika vise à notre sens, un seul objectif, celui d'accroître l'autosuffisance alimentaire, les approvisionnements de la population et les livraisons de matières à l'industrie. Ce qui explique que les grands axes de l'effort à venir sont la réduction des importations de céréales et d'autres produits agricoles que le pays peut fournir à lui-même. Les fellahs et les éleveurs sont bien placés pour mesurer l'ampleur du défi à relever soulevé par le chef de l'Etat et sur la richesse que représente la terre pour l'avenir des générations futures. Ainsi, les succès difficiles conquis par le monde agricole et le monde rural font naître le désir commun de faire encore mieux. L'encouragement apporté par le chef de l'Etat, caractérisé par l'effacement total des dettes des agriculteurs et des éleveurs, doit de fait imbiber ces derniers à redoubler, renforcer et développer l'économie agricole dans toute sa largeur et sa profondeur et faire des exploitations de production des unités stables, capables d'assurer la réalisation des tâches de développement économique, de contribuer substantiellement à l'élévation du niveau de vie de la population et de ses revenus et surtout accroître la production nationale. Tous ces objectifs ne peuvent être atteints qu'en réglant le problème fondamental qui est essentiellement celui de l'homme. La question essentielle est de savoir comment faire travailler plus l'Algérien afin d'augmenter sa production et sa rentabilité, et, partant, favoriser l'accroissement de la production tant des biens que des services. Cette question peut être entrevue en redynamisant l'action de rajeunissement du collectif agricole humain. B. Chellali