Projection n La 3e édition des Journées du film francophone, qui a débuté le 19 mars, a pris fin, jeudi, à la salle Cosmos. Cette dernière soirée de la 3e édition des Journées du film francophone a été marquée par la projection de deux films belges. Ce fut à la Belgique (la délégation Wallonie-Bruxelles) de clôturer ce rendez-vous cinématographique. Le premier film, un court-métrage, a pour titre Merci de la réalisatrice Christine Rabette. L'histoire se déroule à l'intérieur d'un wagon de métro des plus ordinaires. C'est l'histoire d'un personnage drôle qui prend le métro : son imaginaire s'ouvre et devient créatif. Là où il passe, il «contamine» les gens par le rire. Ainsi, le protagoniste réinvente, à sa façon, le transport en commun. Une manière comme une autre de s'évader d'un quotidien pesant et stressant. Ce film léger et plein d'humour a eu un écho favorable du public. Le second film, Ça rend heureux, de Joachim Lafosse raconte l'histoire de Fabrizio, un cinéaste sans emploi, en plein déboires parce qu'il risque le chômage. Même son couple va mal. Et en dépit de sa situation précaire, il continue à espérer. Il décide alors de tourner un nouveau film, une histoire inspirée de son quotidien. Ce film jalonné de séquences intimistes qui renvoie à la personnalité et à la psychologie du réalisateur, raconte le bonheur de la vie, avec ses hauts et ses bas. Ces Journées du film francophone ont enregistré une grande affluence du public. Elles ont été un véritable rendez-vous pour les cinéphiles, et un moment de découverte de cinéma dans sa diversité géographique. En tout, 17 films de pays différents y ont été projetés et proposés aux mordus du 7e art lors de la semaine cinématographique initiée par l'ambassade du Canada à Alger, et ce, en partenariat avec les ambassades de France, de Suisse, de la délégation Wallonie-Bruxelles, du Burkina Faso, du Maroc, de la Roumanie, de l'Egypte et de la Tunisie. Sept pays ont ainsi participé à cette manifestation en vue de promouvoir l'interaction entre différentes cultures qui ont la langue française en commun. A retenir en effet de ces journées du film francophone un dénominateur commun, celui de la langue française – l'intérêt d'ailleurs de cette semaine, c'est de faire connaître les produits cinématographiques des pays qui utilisent la langue française.Tout comme il faut retenir une richesse et dans le langage et dans l'imaginaire véhiculé en image ; celle-ci devient un outil d'expression d'une poétique propre à chacun des réalisateurs. Chaque réalisateur s'est employé à dire sa société. Ainsi les films projetés, tels que Deux femmes sur la route de la réalisatrice marocaine Farida Bourquia, la Villa du tunisien Mohamed Damak, Tasuma du Burkinabé Kollo Daniel Sanon ou Qos oua Lassek de l'Egyptienne Hala Khelil, illustrent un regard porté sur la société. Ce sont des films tirés du contexte social. C'est dire aussi que les films présentés tournent autour de la thématique posant l'homme en rapport avec son univers et son environnement social. Il est à noter que cette présente édition des journées du film francophone se veut, cette année, itinérante. Puisque les films proposés pour cette manifestation seront également présentés à Oran à partir du 29 mars et à Constantine le 25 avril, et ce, dans le cadre d'un partenariat avec le Centre culturel français d'Oran et un ciné-club de Constantine.