La libéralisation du commerce extérieur a induit une augmentation sensible des flux de produits mis sur le marché national. En effet, les marchés locaux regorgent de produits de toutes sortes ne répondant pas toujours aux normes, qui sont écoulés sur des marchés informels. Pour mettre terme aux préjudices portés à l'économie, à la sécurité et à la santé des citoyens, le ministère du Commerce a donc décidé de renforcer les structures de contrôle, dans le cadre de la lutte contre la fraude, notamment dans les domaines à risque comme les jouets, les pièces de rechange ou les produits industriels. Ces actions en matière de sécurité nécessitent l'expertise d'un laboratoire spécialisé, et donc la réalisation d'un laboratoire d'essai. Un projet d'envergure national, qui contribuera à la mise sur le marché de produits industriels de qualité, sera mis en place. A ce propos, et dans l'objectif de renforcer le contrôle des produits écoulés sur le marché, des laboratoires de contrôle de la qualité seront créés dans chaque wilaya pour accompagner les industriels et commerçants et veiller à la protection de la santé des consommateurs, la nouvelle a été communiquée par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, depuis la wilaya de Khenchela. Conduisant les travaux du 5e Colloque national sur la protection des droits du consommateur tenu à l'occasion de la Journée mondiale des droits du consommateur, le ministre a mis en exergue la création d'une structure nationale chargée du contrôle de la conformité aux normes de qualité des marchandises importées, qui sera implantée dans la région de Sidi Abdallah à Alger, citant d'autre part les cas de plusieurs produits électroniques, pièces de rechange et jouets «extrêmement fragiles» écoulés sur le marché national «au détriment de l'intérêt du consommateur». Par ailleurs, le premier responsable du secteur a ajouté, qu'une série de mesures nouvelles sera mise en oeuvre pour contrôler les marchandises importées au niveau des ports pour mieux lutter contre la fraude et faisant, entre autres, obligation à l'importateur de déposer au niveau des services ministériels des échantillons des produits à importer avant l'acte d'importation. Il est à dire que le marché algérien est inondé de produits qui proviennent essentiellement de l'Asie ; ces produits sont fabriqués sans prendre en compte la santé du consommateur et sa sécurité. D'autre part, il faut savoir que l'Algérie a intégré la zone arabe de libre-échange (ZAL), et se prépare à la zone de libre-échange avec l'Union européenne en 2012. A cet effet, le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'assainir les pratiques informelles que connaît le marché national, notamment des fruits et légumes, indiquant que son département a prévu un programme de réalisation de 1.800 marchés couverts à travers le pays. Il a invité les associations de protection des consommateurs à coordonner leurs actions avec les brigades de contrôle pour parvenir à plus de synergie dans leurs efforts communs. Cependant, et afin de mieux répartir l'activité de contrôle des produits industriels sur le plan national et d'éviter la surcharge en matière d'essais sur Alger, il a été inscrit parmi les différents projets en cours les régions des Hauts-Plateaux et Grand-Sud, la réalisation de trois autres laboratoires d'essais régionaux annexes à Mila pour l'Est, à Aïn Témouchent pour l'Ouest et El Oued pour le Sud, cela en plus de celui actuellement prévu au Centre. A ce titre, les régions pouvant accueillir ces projets ont été choisies pour leur proximité aux différentes wilayas environnantes et à vocation industrielle. Hamid Si Salem