L'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (Apem) a reporté à une date ultérieure sa décision d'accueillir de nouveaux pays suite aux réserves exprimées par la délégation parlementaire algérienne, qui a estimé de non équilibrée la nouvelle composition de l'assemblée. Normalement, l'Apem, devait prendre la décision d'accueillir l'Albanie, la Bosnie, la Croatie, le Monténégro, Monaco, et la Mauritanie, lors de sa plénière qui se tient les 16 et 17 mars à Bruxelles. L'intégration de ces pays dans l'Apem intervient après la décision prise le 13 juillet dernier par les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la région de les accueillir au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Mohamed-Kamel Rezgui, le parlementaire algérien, qui a intervenu dans cette rencontre, a expliqué que les réserves de la délégation algérienne ne signifient nullement qu'on refuse l'adhésion de ces pays à l'Apem, mais nous voulons seulement souligner le déséquilibre que peut entraîner la proposition du groupe de travail sur le financement de l'Assemblée et la révision du règlement de l'Apem d'intégrer ces cinq nouveaux pays européens dans le groupe des partenaires du Sud de la Méditerranée. Il ajoutera qu'il est tout à fait logique que la Mauritanie rejoigne ce groupe, mais les cinq autres sont des pays européens, et ils doivent ainsi figurer dans le quota européen. Avant d'ajouter que la proposition du groupe de travail risque de coûter aux parlementaires du Sud, non seulement 20 sièges à l'assemblée, mais leur poids dans la prise de décisions au sein de l'Apem, la crainte principale étant de voir les nouveaux pays soutenir le vote des pays européens. On précisera que, selon le règlement intérieur de l'Apem, l'assemblée décide par consensus et en présence de la moitié des délégations plus une au sein de chacune des deux composantes de l'Assemblée, à savoir la composante européenne et celle des pays partenaires. Lorsque le consensus n'est pas possible, l'Assemblée prend ses décisions par majorité qualifiée d'au moins deux tiers des voix des membres présents de chacune des deux rives de la Méditerranée, en présence au moins de la moitié des membres plus un de chacune de la composante de l'Assemblée. Il faut dire que les parlementaires arabes et certains parlementaires européens ont soutenu les réticences exprimées par leurs pairs algériens, et ont demandé de préserver et respecter les équilibres. On ajoutera que le nombre que regroupe aujourd'hui L'Apem est de 260 élus, dont 130 représentant l'Union européenne et les 130 autres représentent les Parlements nationaux des partenaires méditerranéens non membres de l'UE. Malika A.