«Nous sommes très loin de réaliser notre ambition, celle de créer une zone de libre-échange dans la région Euro-Med», a précisé le président de la Commission européenne. S'il est un dossier dans lequel l'Algérie s'est illustrée, c'est bien celui de la lutte antiterroriste. Frappée de plein fouet par une série de massacres, l'Algérie mène, depuis plusieurs années, une lutte sans merci contre cette menace. M.Miloud Chorfi, porte-parole du RND et non moins chef de file de la délégation algérienne ayant pris part aux travaux de la 4e session de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (Apem), qui se sont tenus à Athènes, est revenu sur le sujet. Cette rencontre s'est soldée par la réélection de l'Algérie au poste de la vice-présidence de la Commission de la culture de l'Apem. M.Chorfi a tenu à rappeler les vertus de la politique prônée par le pouvoir afin d'annihiler le terrorisme, notamment la réconciliation nationale initiée par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Cette politique constitue à ses yeux, «la voie idéale pour l'éradication de ce fléau étranger à la société algérienne». Et d'ajouter que «l'instauration de la paix et de la stabilité dans l'espace méditerranéen exige un règlement du conflit au Moyen-Orient et le recouvrement par le peuple palestinien de ses droits, conformément à la légalité internationale.» Le terrorisme représente, faut-il- le préciser, un phénomène qui a donné du fil à retordre au corps sécuritaire de plusieurs pays. Les grandes puissances n'y sont pas épargnées. Confortant les propos du président de la délégation algérienne, M.Barroso, président de la Commission européenne, a affirmé qu'«au coeur des relations entre l'Union européenne et les pays partenaires méditerranéens, se trouve le désir de promouvoir la sécurité, la croissance et la stabilité dans la région». Si la détermination des pays euro- méditerranéens est de mise, des achoppements qui freinent le parachèvement d'un partenariat sont bien présents. M.Chorfi a, dans un communiqué de l'APN, exprimé le souci de l'Algérie d'ériger le partenariat en «cadre référentiel de coopération politique et économique, seul outil de promotion de l'espoir et de la stabilité dans l'espace méditerranéen». Un avis partagé par M.Barroso. Celui-ci reconnaît l'échec du Processus de Barcelone en le qualifiant de «faillite». Brossant un tableau pour le moins peu reluisant, le président de la Commission européenne assène ses vérités: «Nous sommes très loin de réaliser notre ambition, celle de créer une zone de libre-échange dans la région Euro-Med, la plus grande du monde, d'ici 2010», a-t-il soutenu. Et d'insister: «Il faut se pencher sur les facteurs qui nous rapprochent si nous voulons donner la chance à cette nouvelle initiative de réussir». Dans cette optique, il convient de préciser que le président français, Nicolas Sarkozy, a insisté pour installer, désormais, le siège de l'Euro- Med dans la rive Sud de la Méditerranée. Il est fort probable que ce siége sera installé à Tunis. Abordant la question énergétique et environnementale, M.Chorfi a mis l'accent sur la contribution de l'Algérie «aux efforts internationaux de lutte contre la pollution, du fait des changements climatiques provoqués par l'utilisation excessive de l'énergie, ainsi que les efforts de développement des énergies renouvelables». Selon des experts, notre pays gagnera entre 2 et 3 degrés de température à l'horizon 2025 si les rejets de gaz à effet de serre ne sont pas maîtrisés.