L'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) a été créée par décret exécutif n° 04-14 du 22 janvier 2004 et a débuté ses activités au cours du mois d'octobre 2004. Elle représente un des instruments de réalisation de la politique du gouvernement tracée dans le programme présidentiel de développement en matière de lutte contre le chômage et la précarité. C'est une agence autonome en matière de gestion, qui dépend de la chefferie du gouvernement et dont les principales missions sont de gérer le dispositif du micro-crédit, soutenir, conseiller et accompagner les bénéficiaires dans la mise en œuvre de leurs activités, notifier ceux dont les projets sont éligibles au dispositif, assurer le suivi des activités réalisées par les bénéficiaires en veillant au respect des clauses des cahiers des charges et les assister auprès des institutions et organismes concernés. A ce jour, l'Angem a accordé 100.000 micro-crédits aux jeunes sans emploi, a déclaré mardi à Tipasa, le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbès, qui s'exprimait à l'occasion de l'inauguration de l'exposition régionale des PME-PMI féminines. Le ministre a indiqué que les 100.000 micro-crédits accordés ont permis de créer 150.000 postes de travail permanents. Par ailleurs, l'exposition régionale a regroupé les wilayas centre du pays : Alger, Blida, Tipasa et Boumerdès. Tout en soulignant les avantages du micro-crédit, le ministre n'a pas manqué d'user d'un vieil adage qui dit : " ce sont les petits métiers qui animent la cité" pour annoncer que le dispositif du micro-crédit dans la wilaya de Tipasa a permis, depuis son lancement en 2005, de créer 1700 activités suivies de la distribution de 1 300 locaux. Le ministre a également affirmé que l'élément féminin est très présent dans ce dispositif tout en insistant sur la disponibilité des pouvoirs publics à accorder le maximum de crédits dans le cadre des trois programmes de l'Angem, à savoir le financement de la matière première (30.000 DA), le financement mixte (100.000 DA) et le triangulaire (400.000 DA) ainsi que des locaux à ceux qui se sont déjà lancés dans la production. Par contre, le micro-crédit est un prêt à taux bonifié et garanti par l'Etat avec un remboursement qui se fera en 12 à 60 mois et un intérêt de 1 et 2%, selon les cas, à la charge du bénéficiaire. S'adressant aux participants au salon régional, le ministre a évoqué la situation dans le pays, marquée par "la stabilité et le retour de la paix", une situation qui permettra aux pouvoirs publics de "s'atteler à d'autres projets notamment à la résorption du chômage", a-t-il dit. Pour ce faire, a ajouté M. Ould Abbes, "il faut renforcer l'Etat algérien en étant présent aux grands rendez-vous dont celui du prochain scrutin présidentiel". Nassim I.