«Le fléau de la corruption a fait que la majorité du peuple vit dans la pauvreté et le désespoir, en dépit des revenus importants générés par le pétrole et le gaz, gaspillés dans des cérémonies protocolaires. Plus grave que la corruption est le régionalisme, qui ébranle l'unité nationale, ainsi que la bureaucratie». C'est du moins ce qu'a déclaré, jeudi, le candidat à la présidentielle Mohamed Saïd, lors de son premier meeting à la Salle l'Atlas d'Alger. Le candidat a promis que si le peuple votait pour lui, il mettrait en oeuvre la démocratie véritable, en mettant à contribution le peuple dans la prise de décision et en changeant le régime présidentiel par un régime parlementaire qui est, a-t-il estimé, le meilleur régime pour la phase transitoire que vit l'Algérie actuellement. Il a également promis de mettre en œuvre la justice sociale et de réhabiliter la classe moyenne, afin de préserver l'équilibre et la stabilité de la société. “L'Algérie nous appartient, nous devons avoir de grands rêves pour ce pays”, a ajouté Mohamed Saïd, soulignant, à cet égard, que “nous avons les moyens de les réaliser”. Pour lui, ces moyens sont “une bonne direction politique, des hommes convaincants et convaincus, crédibles et capables de matérialiser cet espoir sur le terrain”. Le discours de Mohamed Saïd n'a pas manqué d'intérêt envers les jeunes, en les invitant à croire au changement. «Il est nécessaire de redonner espoir aux jeunes et de s'intéresser à leurs préoccupations», a souligné Mohamed Saïd , appelant ces derniers à s'organiser pour mener une lutte de longue haleine en vue du changement. «Il n y a pas lieu de désespérer car l'Algérie peut prendre en charge tous ses enfants», a assuré le candidat pour qui la jeunesse est le principal capital de toute entreprise de développement . Dans ce contexte, il a déploré le fait que la mer emporte une partie des jeunes, en allusion en phénomène des harraga et que les stupéfiants en emportent une autre partie, alors que d'autres jeunes, a-t-il dit, sont rongés par le désespoir, citant l'exemple de ceux qui se donnent la mort en se faisant exploser. Par ailleurs, Mohamed Saïd a relevé que la campagne électorale a débuté d'une manière qui donne l'impression que les dés son jetés, comme s'il s'agissait d'une tentative de préparer l'opinion publique à un résultat connu avant même la tenue du vote. Dans ce sillage, il a estimé que la commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle a été mise en place par une seule partie, et qu'elle est composée de personnes versées dans la fraude. Le candidat a également évoqué d'autres aspects de cette élection, dont l'organisation et les moyens logistiques de sa campagne électorale qui souffrent, notamment, d'entraves administratives et d'un problème de déblocage de sa subvention lequel lui a imposé de réduire de 32 à 18 le nombre de ses meetings électoraux. Pour le candidat l'important ce n'est pas les résultats mais le message qu'il veut transmettre, lequel est de croire au changement. Ouzna Mesroua