A deux jours de la fin de la campagne électorale, les prétendants à la présidentielle de jeudi prochain multiplient leurs sorties sur le terrain. En effet, au dix-septième jour de la campagne, la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a animé hier un meeting à la salle Harcha à Alger, en sus de rencontres de proximité qui ont été au programme du matin. Dans une tournée au marché Tassala El Merdja, ancien village socialiste, Hanoune a parlé de la flambée des prix. Pour elle, «il y a absence de mécanisme de régulation.» Dans un bain de foule, elle traversé le centre-ville, accompagnée par ses adhérents et partisans. Arrivée à la placette du village, elle a improvisé un meeting où elle a dénoncé «l'absence de mécanisme de régulation des prix des produits agricoles». «C'est la raison de la flambée des prix», dit la candidate. Il est à noter que Tassala est une région agricole de premier plan. Selon Hanoune, «les terres agricoles de cette région ont été détournées toutes comme, les fonds destinés au secteur par des gens qui n'ont rien à voir avec la terre». Cela, la candidate a affirmé devant la foule que si elle sera élue elle exigera des comptes, et elle s'engage dans ce sens à «instaurer une véritable réforme agraire». La candidate du PT serait prête à instaurer une économie fondée sur des bases solides. Pour sa part, le candidat Mohamed Saïd a été à Béjaïa, où il a parlé de la revendication amazighe. Le candidat a préféré commencer son meeting par un sujet sensible en Algérie, qui est le problème de l'identité. Pour Mohamed Saïd, «des groupes veulent réduire l'amazighité à une région du pays, or, elle est une revendication nationale». Il a également parlé, de la particularité de Béjaïa et de Tizi Ouzou, des régions à l'avant-garde pour la défense de la démocratie et de la liberté. «Des régions qui n'ont pas bénéficié depuis 2001 d'un programme de développement». Mohamed Saïd a parlé d'une «inégalité entre les régions et le système de sanction collective.» « Le développement du pays doit bénéficier à cette région, qui soufre de l'isolement», martèle-t-il. En conclusion, le candidat propose «une politique du retour, en direction surtout des cadres et des hommes d'affaires algériens établis à l'étranger pour participer dans le développement économique du pays, en faisant appel à la communauté à faire le bon choix et participer massivement au vote». Par ailleurs, le candidat du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, avoue volontiers, à El Oued, ne plus vivre qu'au rythme de sa propre campagne électorale qu'il dit marquée par de nombreux déplacements sur le terrain et une perpétuelle réflexion sur les thèmes susceptibles d'assurer une plus large adhésion en sa faveur. Le candidat a souligné, à cet égard, que le plus important pour lui n'est pas tant le détail des choses mais de pouvoir s'adresser directement au citoyen pour le « convaincre que la précarité de sa situation n'est pas un destin scellé mais plutôt le corollaire de politiques stériles dont les artisans doivent céder la place au profit de la génération montante », soutient-il. Hamid Si Salem